Trois jours après son commencement, la grève de la faim d’une grande majorité de détenus de la prison ultra-sécurisée de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) s’installe dans la durée et ne semble pas montrer de signes d’essoufflement. Difficile pour autant de dénombrer les détenus qui s’inscrivent dans ce mouvement de protestation, un mois seulement après l’arrivée dans le nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée de près de 90 détenus, tous liés au narcotrafic. La chancellerie se refuse à donner un chiffre précis, après avoir estimé, dès lundi 1er septembre, qu’ils étaient entre 20 et 30 prisonniers à refuser leur plateau-repas.
Un chiffre qui avait été manifestement largement sous-évalué. « Le mouvement a commencé avec 70 ou 75 prisonniers, assure David Lacroix, de FO pénitentiaire. Mais [mardi], une vingtaine a décroché et a commencé à se réalimenter. » Un reflux que refuse de confirmer la chancellerie : « Il n’y a ni affaiblissement ni croissance du mouvement. Peut-être qu’un ou deux détenus ont repris leur alimentation, mais c’est difficile de savoir. Sans compter que beaucoup d’entre eux peuvent tout à fait refuser les plateaux-repas et continuer à s’alimenter, car ils disposent de nourriture en cellule », assure le porte-parole de la chancellerie, Sacha Straub-Kahn.
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