Les enseignants à Paris ont largement suivi, mardi 11 février, un appel à la grève dans le premier degré.
Les personnels des écoles parisiennes étaient appelés à se mobiliser contre la fermeture annoncée de 198 classes à la prochaine rentrée scolaire.
Ils ont débrayé massivement. Les enseignants à Paris ont largement suivi, mardi 11 février, un appel à la grève dans le premier degré. « On a 60% d’enseignants en grève » dans l’Académie de Paris, « 170 écoles fermées et là ce matin devant le rectorat, il y a plus d’un millier de personnes », a annoncé à l’AFP Léa de Boisseuil, co-secrétaire départementale du FSU-SNUIpp (nouvelle fenêtre), principal syndicat du premier degré, lors d’une manifestation contre la « saignée » des classes rassemblant plusieurs centaines de personnes.
Les personnels des écoles parisiennes étaient appelés à la grève contre la fermeture annoncée de 198 classes à la prochaine rentrée scolaire. Une « hémorragie » dénoncée par les syndicats, à laquelle s’ajoute la fin du régime dérogatoire de décharge pour les directeurs d’établissements.
La mobilisation va grossir
La mobilisation va grossir
Martin Raffet, président de l’association de parents d’élèves FCPE Paris
Syndicats et parents demandent la révision de la nouvelle carte scolaire, qui prévoit 470 suppressions de postes au niveau national dans le premier degré (écoles maternelles et élémentaires) à la prochaine rentrée, dont 110 à Paris. La question des fermetures et des décharges pour les directeurs et directrices d’école sera aussi au cœur des débats au Conseil de Paris, où l’exécutif soumettra au vote un vœu adressé au ministère de l’Éducation.
« La mobilisation (…) va grossir », a assuré à l’AFP Martin Raffet, président de l’association de parents d’élèves FCPE Paris. « L’école publique est attaquée avec moins de moyens, moins de personnel. On se pose vraiment la question de savoir si ce n’est pas une politique délibérée quand on voit comment les écoles privées se portent bien (…) On va arriver à des chiffres de 50% de scolarisation des élèves en école privée » dans la capitale, a-t-il mis en garde.
Contacté par l’AFP, le rectorat de Paris, qui justifie les fermetures de classe par la baisse démographique dans la capitale, n’était pas immédiatement en mesure de donner des chiffres. « La baisse démographique pourrait permettre d’améliorer les conditions d’accueil et de scolarité des élèves, en particulier des plus fragiles, ainsi que les conditions de travail des enseignants. Ce n’est pas le choix qui est fait », a regretté Léa de Boisseuil. « La France est le pays européen qui a les effectifs par classe moyens les plus chargés. »