Diffusée depuis la rentrée aux États-Unis, la saison 21 de « Grey’s Anatomy » arrive en France ce mercredi 23 avril dès 21h10 sur TF1 et en streaming sur TF1+.
En deux décennies, la série médicale culte a vécu les pires catastrophes tout en se faisant caisse de résonance de son époque.
De passage à Paris fin mars, Ellen Pompeo évoque pour nous la thématique qui « la passionne » mais qui est, selon elle, trop « politique » pour être abordée dans de futurs épisodes.
Elle a survécu à une noyade, à un crash d’avion, à une bombe en plein hôpital et à une fusillade. Mais en vingt ans sur le petit écran, Meredith Grey n’a jamais flanché. L’interne devenue chirurgienne de renom s’est même imposée, au fil des saisons de Grey’s Anatomy, comme la voix de ceux que le système de santé n’épargne pas outre-Atlantique. Son interprète, Ellen Pompeo, se dit « très fière d’avoir parlé de la santé des femmes, en particulier de la maladie d’Alzheimer » dans la série médicale à succès. Dans la saison 21, que TF1 diffuse dès ce mercredi 23 avril à 21h10, le médecin poursuit ses recherches sur cette maladie neurologique dont souffrait sa mère.
Aux États-Unis, les personnes en bonne santé ne font gagner d’argent à personne
Aux États-Unis, les personnes en bonne santé ne font gagner d’argent à personne
Ellen Pompeo
« La maladie d’Alzheimer touche deux fois plus de femmes que d’hommes mais elle n’est étudiée que sur des souris mâles, principalement aux États-Unis. Je pense que la plupart des gens ne le savent pas », souligne auprès de TF1info Ellen Pompeo, venue à Paris fin mars pour promouvoir la mini-série glaçante Good American Family. « Les gens ne savent pas non plus que la plupart des cancers et maladies sont étudiés sur des souris mâles et non femelles. Et maintenant, nous n’avons plus aucun financement pour aucune maladie. Nous n’avons plus de scientifiques, plus de financement et plus de recherches pour quoi que ce soit », insiste-t-elle, comme dépitée.
À l’image de sa star, Grey’s Anatomy n’a jamais retenu ses coups au moment de dénoncer les injustices sociales, construisant son récit autour des grandes thématiques de société. Du racisme systémique aux violences faites aux femmes, en passant par les conséquences du changement climatique. On pourrait croire que la série médicale a fait le tour en plus de 460 épisodes. Il en reste pourtant une qu’Ellen Pompeo voudrait voir abordée. « Un sujet me passionne mais il est très controversé et politique, donc nous n’en parlerons pas vraiment », commence-t-elle.
« Je pense que la médecine occidentale dans son ensemble et dans son approche des maladies est une industrie très lucrative. Je ne peux pas parler de la France, je ne vis pas ici et je n’en sais pas assez sur la question. Mais aux États-Unis, les personnes en bonne santé ne font gagner d’argent à personne », nous explique-t-elle. « Notre alimentation rend les gens malades. Certains se font de l’argent en vendant des produits pharmaceutiques pour traiter les symptômes, et non la maladie elle-même. Les hôpitaux et les soins de santé sont un business très important », détaille-t-elle.
Ellen Pompeo regrette que « des personnes qui travaillent très dur n’aient pas les moyens de se payer les meilleurs soins de santé et n’en bénéficient donc pas ». « J’adorerais pouvoir en parler dans Grey’s. Nous avons effleuré le sujet il y a peut-être six ou sept saisons. Meredith a évoqué l’assurance et Big Pharma, qui est l’industrie pharmaceutique aux États-Unis. Ils vendent 400 dollars une pilule qui leur en coûte 4 à fabriquer. Vous ne devriez pas être dans l’impossibilité d’acheter les médicaments dont vous avez besoin pour survivre », ajoute-t-elle. Et de conclure : « D’une manière ou d’une autre, le gouvernement permet aux entreprises de facturer autant pour ce médicament. C’est important d’en parler ».
Grey’s Anatomy – tous les mercredis sur TF1 et en streaming sur TF1+ à 21h10