Ces quatre dernières années, la grippe aviaire a dévasté les élevages de volailles de la plupart des grands pays avicoles et provoqué la plus forte chute de la population mondiale d’oiseaux sauvages depuis des décennies. Elle touche aussi de nombreuses espèces de mammifères – et quelques humains. Une panzootie – l’équivalent animal de nos pandémies – rendue possible par l’adaptation du virus aux oiseaux sauvages.
Certes, les oiseaux d’élevage, essentiellement les poules, poulets, oies et canards, payent le plus lourd tribut à la grippe aviaire. En partie parce que la population mondiale de volailles représente 70 % des oiseaux de la planète, mais aussi en raison des mesures d’abattage collectif prises à la découverte du premier cas d’infection.
« Jusqu’à récemment, les oiseaux sauvages ne jouaient pas un rôle central dans la perpétuation du virus », écrivent Marcel Klaassen et Michelle Wille, des chercheurs australiens dans une étude parue dans Nature Ecology & Evolution en 2023.
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