Faut-il craindre que la vaste épizootie d’influenza aviaire – quand la maladie touche l’humain, on parle de grippe aviaire – qui sévit dans les cheptels de vaches laitières et les élevages de volailles américains depuis plus d’un an se propage en France, voire en Europe ? Outre-Atlantique, 978 élevages laitiers ont été contaminés, 156 millions d’oiseaux abattus dans les élevages, et 70 cas humains recensés, dont trois sans contact connu avec un animal infecté. Un homme est mort de la maladie le 6 janvier en Louisiane, le premier jamais enregistré aux Etats-Unis.
« La situation américaine représente une menace, mais il ne faut pas tomber dans l’alarmisme, car on se prépare au risque », assure Olivier Debaere, directeur de crise chargé des épizooties, dont l’influenza aviaire, à la direction générale de l’alimentation, au ministère de l’agriculture. « Le scénario américain est pris en compte depuis longtemps dans notre stratégie de prévention, renchérit Anne Van de Wiele, responsable de la coordination de la politique santé de la faune sauvage à l’Office français de la biodiversité (OFB). Mais on voit que les étapes sont franchies les unes après les autres aux Etats-Unis. »
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