Il est encore trop tôt pour la vaccination humaine contre la grippe aviaire en France. C’est la recommandation que livre la Haute Autorité de santé (HAS) dans un avis publié mardi 8 avril après une saisie du ministère de la santé en janvier. Une telle mesure devra toutefois être envisagée si la situation épidémique se dégradait nettement, c’est-à-dire en cas d’augmentation du nombre de foyers contaminés chez les animaux d’élevage et d’augmentation rapide du nombre de cas humains sévères.
Dans cette éventualité, l’autorité indépendante, qui guide les autorités dans leurs recommandations sanitaires, estime que cette vaccination ne concernerait pas l’ensemble de la population, mais uniquement les groupes les plus à risque de se faire infecter, c’est-à-dire les éleveurs de volailles (et de bovins, le cas échéant), le personnel technique des laboratoires de diagnostic et de recherche vétérinaires, le personnel de laboratoire manipulant le virus dans le cadre de l’investigation de cas humains, les techniciens et vétérinaires avicoles, le personnel réalisant l’abattage d’urgence et les équarrisseurs.
Il vous reste 74.52% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.