Groupe ADP, gestionnaire des aéroports parisiens de Roissy (Val-d’Oise), d’Orly (Val-de-Marne) et du Bourget (Seine-Saint-Denis), est pris entre deux feux. D’un côté, il doit mener à bien la décarbonation de ses activités, comme tous les autres acteurs du transport aérien. De l’autre, il ne doit pas se laisser distancer par les autres plateformes aéroportuaires européennes.
En pratique, il lui faut donc agrandir, moderniser et rendre plus accueillantes ses installations, tant pour les passagers que pour les compagnies aériennes. Pour réussir « la transformation des aéroports parisiens et renforcer la compétitivité », Groupe ADP a besoin d’argent. Beaucoup d’argent.
Dans sa proposition de contrat de régulation économique (CRE) pour la période 2027-2034, présentée mercredi 10 décembre et que le groupe devra signer avec l’Etat avant sa mise en place, le gestionnaire d’aéroports prévoit d’investir 8,4 milliards d’euros dans ses activités aéronautiques, lesquelles sont régulées. Soit l’équivalent de 1 milliard d’euros par an pour les huit années couvertes par ce contrat, qui seront financées par les redevances des compagnies aériennes. Pour les acteurs du secteur, ce CRE traduit un retour au monde pré-Covid-19. La pandémie avait en effet suspendu ce système de contrat pluriannuel qui permet de donner de la visibilité.
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