Le plan blanc, qui permet d’organiser la prise en charge des patients en cas de crise, a été déclenché, lundi 24 mars, dans la soirée, au centre hospitalier universitaire (CHU) de Guadeloupe. L’hôpital est affecté depuis vendredi par une « panne informatique majeure », a annoncé la direction dans un communiqué.
« Le retour à la normale envisagé initialement » mercredi « est différé », explique la direction, en dépit du « rétablissement des connexions Wi-Fi et des remises en service progressives ». « Des pièces sont en cours d’acheminement pour parachever la rénovation de certaines installations techniques et sortir définitivement de cette crise », précise-t-elle.
La panne, « liée à la défaillance d’une baie de stockage des applicatifs et des données » et qui n’est donc pas liée à une cyberattaque, « affecte les serveurs ayant une incidence sur les unités de soin, les rendus d’examens et le bureau des entrées », avait annoncé ce week-end le CHU, précisant que des « procédures dégradées » étaient « mises en place pour assurer la prise en charge des patients ».
Un « appel à la solidarité des autres établissements »
« L’impact est important sur l’offre de soins », dit lundi la direction, qui rappelle les mesures prises pour maintenir le service : « déprogrammation ciblée de toutes les hospitalisations, interventions et examens qui sont différables, tant pour les services de chirurgie que de médecine » ; sortie des patients hospitalisés « qui ne nécessitent plus de soins », ou encore « l’adressage en laboratoire de ville pour des bilans biologiques non urgents ».
« La saturation des urgences requiert toute notre vigilance », insiste encore la direction, qui lance un « appel à la solidarité des autres établissements du territoire » et exhorte les usagers à la prudence en « vue des festivités de la mi-carême [jeudi] pour ne pas surcharger l’activité hospitalière ».