Conformément à l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, l’armée israélienne a effectué un premier retrait de troupes du sol libanais, a annoncé, mercredi 11 décembre, le Commandement central américain pour le Moyen-Orient (Centcom).
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Le chef du Centcom, le général Erik Kurilla, était « présent au quartier général de mise en œuvre et de surveillance lors du premier retrait toujours en cours des forces de défense israéliennes et de leur remplacement par les forces armées libanaises à Khiam, au Liban, dans le cadre de l’accord » de cessez-le-feu, a déclaré le Centcom dans un communiqué.
« Il s’agit d’un premier pas important dans la mise en œuvre d’une cessation durable des hostilités qui jette les bases de progrès continus », a déclaré le général Kurilla, cité par le communiqué.
Parvenir à « la stabilité dans le sud du pays »
L’armée israélienne a dit pour sa part sur X avoir « achevé [sa] mission à Khiam dans le sud du Liban ». « Conformément aux termes du cessez-le-feu et en coordination avec les Etats-Unis, les soldats des forces armées libanaises sont en train d’être déployés dans la zone », en même temps que les casques bleus de la Force de maintien de la paix des Nations unies (Finul), a-t-elle affirmé.
Le premier ministre du pays du Cèdre, Najib Mikati, a « salué » sur X les efforts de l’armée libanaise pour parvenir à « la stabilité dans le sud du pays ». Selon ses dires, les militaires libanais se sont déployés à Khiam ainsi qu’à Marjeyoun, une autre ville de cette région, non mentionnée par les Etats-Unis et Israël dans leurs communiqués. Ce déploiement « représente un pas fondamental », a souligné M. Mikati.
Une trêve a mis fin le 27 novembre à une guerre ouverte de plus de deux mois entre le mouvement libanais Hezbollah et Israël, qui a fait près de 4 000 morts au Liban et dévasté des bastions de la formation pro-iranienne. L’accord de cessez-le-feu prévoit le retrait dans un délai de soixante jours de l’armée israélienne du Liban et stipule que seuls l’armée libanaise et les casques bleus doivent être déployés dans le sud du pays, frontalier du nord d’Israël.