Sur le cliché immortalisant la rencontre figurent Paul Kagame et Félix Tshisekedi assis face à face, de part et d’autre de leur hôte à Doha, l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani. Les présidents du Rwanda et de la République démocratique du Congo (RDC) – belligérants de fait sans s’être formellement déclaré la guerre – ne se regardent pas. Au moins sont-ils dans la même pièce. Reste à confirmer qu’ils emprunteront la même route devant mener à la « paix durable » qu’ils appellent de leurs vœux dans une « déclaration conjointe » publiée mardi 18 mars à l’issue de cette « réunion trilatérale ».
Ce n’était pas le début de négociations entre les deux parties. Pas même un dialogue. Mais au moins une amorce et la promesse partagée de « poursuivre les discussions entamées à Doha afin d’établir des bases solides pour une paix durable » dans l’est de la RDC. Là où des pans entiers de territoires sont, selon le dernier rapport des experts des Nations unies, sous le contrôle du Mouvement du 23-Mars (M23), une rébellion congolaise pilotée par le Rwanda, provoquant des milliers de morts et le déplacement forcé de centaines de milliers de personnes.
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