Donald Trump remet son capital politique en jeu pour trouver un règlement à la guerre en Ukraine, après six mois d’efforts infructueux. Steve Witkoff, envoyé spécial du président américain, a effectué, mercredi 6 août, un aller-retour à Moscou, pour convaincre Vladimir Poutine d’enclencher un cessez-le-feu avec l’Ukraine avant l’ultimatum fixé par la Maison Blanche au 8 août.
De lourdes sanctions économiques sont promises à cette date aux pays qui achètent du pétrole à la Russie. En frappant le commerce qui finance en grande partie l’effort de guerre de Moscou en Ukraine, Donald Trump sévirait pour la première fois depuis son retour à la Maison Blanche, alors qu’il avait préféré jusqu’ici exercer des pressions sur Kiev.
Mercredi, au terme de la cinquième rencontre depuis le 20 janvier entre Steve Witkoff, un magnat de l’immobilier sans expérience diplomatique, et le président russe, ni l’un ni l’autre n’ont fait de déclarations publiques. L’agence de presse russe TASS a noté que la discussion avait duré environ trois heures. S’exprimant devant des médias russes, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, est resté le plus vague possible, déclarant que la conversation, portant sur l’Ukraine et « les perspectives de développement de la coopération stratégique entre les Etats-Unis et la Russie », avait été « utile et constructive ».
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