Ils étaient plus d’une dizaine d’Européens, suspendus aux lèvres du chef de la plus grande puissance mondiale, attentifs aux éventuels soubresauts de son humeur. Depuis le salon des ambassadeurs, au palais de l’Elysée, jeudi 4 septembre, le président français, Emmanuel Macron et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, accompagnés, en visioconférence, par les dirigeants britannique, Keir Starmer, allemand, Friedrich Merz, et italien, Giorgia Meloni, ont passé près de deux heures en conférence téléphonique avec Donald Trump, pour tenter d’arracher l’aval formel des Etats-Unis à leur démarche en faveur de Kiev.
Les Européens promettent d’offrir à l’Ukraine des « garanties de sécurité », afin d’éviter une nouvelle agression russe, en cas de cessation des hostilités. Donald Trump n’y est pas, ou plus, hostile, mais l’ex-magnat de l’immobilier, épaulé par son vice-président, J. D. Vance, a rechigné, jeudi, à s’engager sur la contribution de Washington et son rôle en cas de heurts avec les troupes russes.
Les Etats-Unis sont aux côtés des Européens et de Kiev, « il n’y a pas de doute », assurait jeudi, M. Macron lors d’une conférence de presse conjointe au côté de son homologue ukrainien à la suite de l’appel avec la Maison Blanche. En réalité, Volodymyr Zelensky et ses alliés européens implorent toujours les Etats-Unis de jouer un rôle militaire décisif afin de stopper les velléités impériales de Vladimir Poutine. « Pour éviter que Poutine ne recommence la guerre, les garanties de sécurité de l’Europe ne suffisent peut-être pas. Il nous faut une alliance de l’Europe et des Etats-Unis », admet le président ukrainien, dans un entretien au Point, publié le 4 septembre.
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