A deux jours du sommet entre le président américain, Donald Trump, et son homologue russe, Vladimir Poutine, prévu pour vendredi en Alaska, l’activité diplomatique bat son plein. Mercredi 13 août, le chancelier allemand, Friedrich Merz, a reçu Volodymyr Zelensky à Berlin pour une visioconférence avec Donald Trump et les principaux dirigeants européens, ceux de l’UE et de l’OTAN. M. Trump a déclaré mercredi avoir eu un « très bon appel » avec le président ukrainien et les dirigeants européens et ne pas exclure que la réunion prévue pour vendredi avec Vladimir Poutine soit suivie d’une deuxième, cette fois en présence du président ukrainien.
De son côté, Emmanuel Macron s’est exprimé devant la presse, résumant les discussions. « L’échange avec Donald Trump a permis d’éclairer ses intentions, et pour nous d’exprimer nos attentes. C’est très important qu’à l’occasion, en effet, de cette réunion il puisse y avoir un cessez-le-feu qui soit obtenu par les Etats-Unis d’Amérique. Et nous soutenons cette initiative », a ajouté le président français, qui s’exprimait de sa résidence d’été du fort de Brégançon (Var), aux côtés d’Antonio Costa, président du Conseil européen, et des ministres Sébastien Lecornu et Jean-Noël Barrot.
« Les questions territoriales qui relèvent de l’Ukraine ne peuvent être négociées, ne seront négociées que par le président ukrainien », Volodymyr Zelensky, a ajouté le président français, pour qui « il n’y a pas aujourd’hui, de manière sérieuse, des schémas d’échanges territoriaux qui sont sur la table ».
Donald Trump, a également assuré Emmanuel Macron, va « se battre aussi pour obtenir (…) une trilatérale » avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. « Je pense que c’est un point très important à cet égard, et nous souhaitons qu’elle puisse se tenir en Europe, dans un pays neutre qui soit accepté par toutes les parties », a ajouté le président français.
Emmanuel Macron prenait la parole à l’issue de deux réunions en visioconférence avec des dirigeants européens, dont le premier ministre britannique, Keir Starmer, le chancelier allemand, Friedrich Merz, et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. La seconde réunion s’est tenue avec le président américain, Donald Trump. Suivra une dernière rencontre entre des soutiens de Kiev, regroupés au sein de la « coalition des pays volontaires ».
« Ce qui concerne l’Ukraine doit être discuté avec l’Ukraine »
« Nous espérons que le thème central de la réunion sera un cessez-le-feu. Un cessez-le-feu immédiat », a déclaré Volodymyr Zelensky à Berlin, aux côtés de Friedrich Merz. « Des sanctions doivent être mises en place et renforcées si la Russie n’accepte pas un cessez-le-feu », a-t-il ajouté.
« Tout ce qui concerne l’Ukraine doit être discuté exclusivement avec l’Ukraine », a insisté M. Zelensky lors de la conférence de presse, appelant une nouvelle fois à fournir « des garanties vraiment fiables » à son pays. Selon lui, « le président Trump a exprimé son soutien à cette démarche et la volonté des Etats-Unis d’y participer ». « Le président américain (…) m’a proposé que nous restions en contact après la réunion en Alaska. Et nous discuterons de tous les résultats, s’il y en a », a-t-il ajouté.
A deux jours de ce sommet, les forces russes ont réalisé mardi leur plus grande progression en vingt-quatre heures en territoire ukrainien depuis plus d’un an, selon l’analyse par l’Agence France-Presse (AFP) des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).