Le rendez-vous a été fixé à Genève, en terrain neutre. Depuis la ville suisse, dimanche 23 novembre, le secrétaire d’Etat américain et conseiller à la sécurité nationale, Marco Rubio, accompagné de l’envoyé spécial américain pour l’Ukraine, Steve Witkoff, et du secrétaire américain à l’armée, Daniel Driscoll, devaient s’entretenir avec les représentants de la délégation ukrainienne présidée par Andriy Yermak, chef de cabinet du président Volodymyr Zelensky, et leurs homologues français, britanniques, allemands et européens pour parler du plan de « paix » de Donald Trump. Un représentant italien devrait se joindre à eux.
Le document en 28 points, soumis l’avant-veille aux dirigeants de Kiev, doit, selon le président américain, mettre un point final au conflit déclenché par l’invasion russe en février 2022. Mais il est présenté par les diplomates européens comme étant, pour l’Ukraine, l’équivalent de ce que le traité de Versailles de 1919 avait été pour l’Allemagne en termes de pertes de territoires, de concessions militaires et de conditions financières. « Même les Français avaient été mieux traités à Rethondes en 1940. Après ça il est difficile de continuer à penser que les Etats-Unis sont encore nos alliés », s’émeut François Heisbourg, conseiller à l’Institut international d’études stratégiques, think tank basé à Londres.
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