La remise des prix du Michelin délivre à chaque édition son lot de coups de théâtre. Depuis 2024, les mauvaises nouvelles sont connues en amont : le chef Georges Blanc a ainsi su dix jours avant l’événement que son établissement de Vonnas (Ain) était rétrogradé de trois à deux étoiles, et dénoncé sur les réseaux sociaux une démarche visant à faire le « buzz ».
Mais la cérémonie se déroulant le 31 mars au centre des congrès de Metz, devant un parterre d’un millier de personnes (chefs, brigades, journalistes, influenceurs), réservait aussi son lot d’annonces (plus ou moins) surprenantes.
D’abord deux nouvelles tables très iodées se sont hissées sur la crête des trois étoilés : Le Coquillage, du chef Hugo Roellinger, à Saint-Méloir-des-Ondes (Ille-et-Vilaine), et l’établissement de Christopher Coutanceau, à La Rochelle. Inattendu ? Non. D’abord parce que ces distinctions, malgré la vigilance redoublée du Michelin, avaient fuité, notamment dans le média en ligne spécialisé Bouillantes. Ensuite parce que Christopher Coutanceau, qui avait déjà obtenu la troisième étoile en 2020, perdue en 2023, n’a été que repêché. Hugo Roellinger, fils de l’ancien chef triplement étoilé Olivier Roellinger, naviguait depuis longtemps parmi les grands grâce à une cuisine unique, sensible, radicale (il ne propose par exemple plus de viande dans ses menus), magnifiant poissons et crustacés grâce à des bouillons à base d’algues. Il faisait partie des favoris depuis plusieurs années.
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