Gwendoline Hamon dans « Rien ne t’efface » sur TF1 : « Maddi se bat pour comprendre où est son fils »

• Le best-seller de Michel Bussi est adapté en six épisodes, dont les deux premiers sont diffusés ce lundi 25 août à 21h10 sur TF1 et en streaming sur TF1+.
• Une médecin généraliste quitte son Pays basque natal pour s’installer en Auvergne où vit un petit garçon ressemblant trait pour trait au sien, pourtant mort 10 ans plus tôt.
• « J’ai lu le scénario d’une traite et effectivement, je n’ai pas vu le truc venir », nous raconte Gwendoline Hamon à propos de cette fiction à la résolution imprévisible.

Elle a vécu le cauchemar de tout parent. La disparition d’un enfant qui se conclut en mort tragique. Dix ans après la perte d’Esteban, Maddi a reconstruit sa vie et est devenue mère d’un petit Gabriel. Tout bascule quand elle aperçoit un garçon ressemblant étrangement au sien sur la même plage où s’est noué le drame. La médecin généraliste se décide alors à quitter Saint-Jean-de-Luz pour les montagnes de l’Auvergne où le jeune Tom vit avec sa mère. Le début d’un bouleversement encore plus grand, où une succession de meurtres se mêlera à des questionnements ésotériques.

Adaptation du roman à succès de Michel Bussi, Rien ne t’efface est prêt à déjouer toutes les attentes des téléspectateurs avec son intrigue qui a surpris jusqu’aux acteurs. Gwendoline Hamon, qui donne la réplique à Benjamin Baroche (Ici tout commence), Fauve Hautot ou encore Samy Gharbi (Demain nous appartient), nous en dit plus sur la fiction de la rentrée.

Le point de départ de la série sort de l’ordinaire, les fausses pistes se multiplient et on se retrouve totalement déboussolé par ce qui se passe. Aviez-vous deviné le dénouement ?

Non, justement ! C’est une des raisons pour lesquelles j’ai acceptées. J’ai lu le scénario d’une traite et effectivement, je n’ai pas vu le truc venir. Je me suis demandée plusieurs fois : « Mais comment ça va finir ? » L’aspect qui touche au surnaturel est moins présent dans la série parce qu’il était plus difficile à adapter. Michel Bussi a accepté que les épisodes 3 et 4 ne soient pas directement issus du livre et que des personnages soient ajoutés. Dès qu’on est happé par un script, c’est qu’il est bon.

Qu’est-ce qui vous a happée chez Maddi ?

C’est un très beau personnage. En général, on a affaire à des héros ou des anti-héros. Ils ne sont pas là pour être des messieurs tout le monde. Mais voilà, Maddi est une femme normale à qui il est arrivé quelque chose de dramatique. C’est une maman au cœur fracassé qui va se battre pour comprendre où est son fils. Elle offrait beaucoup de choses à jouer. Il y a des petites parties de comédies et de grandes parties de drames. J’ai dit au réalisateur Jérôme Cornuau que je n’avais jamais autant pleuré de ma vie ! (rires) Il faut se mettre en condition et trouver une vérité pour ce genre de scènes. Et là, j’en avais trois, quatre par semaine ! Ça pouvait être des larmes de peur, de terreur, de surprise, ou celles qui viennent quand on hurle « Crois-moi ! » C’était un travail intéressant à faire.

Michel Bussi a eu la grande pudeur et élégance de ne pas me dire : « Il faut faire comme ça ou comme ça »

Gwendoline Hamon

Comment aborde-t-on un tel personnage ?

Je ne sais pas ce qui s’est passé mais j’ai eu très peur. C’est toujours une pression, j’ai ça en moi de vouloir bien faire. Quand je suis arrivée le premier jour, j’étais en PLS. On a commencé par une séquence un peu lourde dans un hôpital de Saint-Jean-de-Luz. J’étais bien angoissée mais dans le même temps très concentrée. Je suis arrivée avec ma proposition et Jérôme Cornuau, avec qui j’avais travaillé il y a 20 ans, m’a dit : « C’est exactement ça ». J’ai trouvé Maddie tout de suite, ce qui n’est pas tout le temps le cas, en lisant, en travaillant et en me demandant ce que je ferais dans cette situation. Ça m’a donné confiance pour la suite.

Maddi plaque tout quand elle croit avoir retrouvé Esteban. Cette série, c’est une ode à la force de la maternité ?

Plus ou moins. Maddi ne peut pas faire autrement, ça s’impose à elle. Souvent, les mamans qui ont plusieurs enfants disent : « Mon cœur est grand ». Moi, je n’en ai qu’un mais je pense que si j’en avais eu 10, je les aurais tous aimés avec la même force. Quelle mère n’irait pas au bout du monde pour essayer de comprendre ? C’est un truc d’instinct, et je me considère comme très instinctive dans ma vie. Je sens très souvent les situations et les gens, je comprends très vite qui ils sont. Je me suis servie de ça. Maddi ne sait pas où elle va, mais elle sait qu’elle a raison d’y aller. 

Avez-vous utilisé ce 6e sens en rencontrant Michel Bussi pour échanger avec lui sur Maddi ?

On n’a pas particulièrement parlé du personnage, non. On s’est rapidement rencontré sur le plateau puis on a déjeuné avec son épouse. On a parlé de la vie, de nous, de ses bouquins. Il était très sympathique, très ouvert. Il a eu la grande pudeur et l’élégance de ne pas me dire : « Il faut faire comme ça ou comme ça ». Je ne voulais pas lui demander de conseils. Il avait fait un gros travail en amont avec les auteurs Anne et Marine Rambach ainsi que Patrick Renaud. Le chef d’orchestre de la série, c’est le réalisateur. C’est à Jérôme que je posais mes questions quand j’avais des doutes. Je dis toujours qu’un film ou une pièce de théâtre, c’est un bébé qui se fait avec une grande famille. On s’est tous fait confiance pour qu’il soit le plus beau possible. 

Vous parlez de bébé, Maddi en a deux dans la série. Les jeunes acteurs Giovanni Pucci et Léo Lacroix, qui jouent Esteban/Tom et Gabriel, sont incroyables…

Je les adore, ce sont deux merveilles ! J’ai un garçon, j’allais dire un petit garçon mais pas du tout, il va avoir 21 ans. Il a eu cet âge-là. Giovanni est un petit professionnel. Il avait déjà beaucoup tourné et savait très bien ce qu’il faisait. Mais c’était la première fois pour Léo. Il s’est passé un truc entre nous. Il a les yeux aussi noirs que mon fils les a bleus mais c’était la même stature, le même genre de petit gamin tout fin. Il était plus timide donc j’ai essayé de lui donner confiance, de créer une complicité assez forte pour qu’il se lâche une fois à l’écran. Et ça a marché à pas mal de moments, il a même fait des petites improvisations. C’est compliqué d’oublier la caméra. Il y a 40 personnes autour de vous, il y a des perches partout et des lumières. Les deux jeunes acteurs ont été super. C’était très très joyeux. Pour ma part, j’ai passé un tournage de rêve. C’était aussi gai sur le plateau que c’est triste à l’écran (rires).

>> Rien ne t’efface – 6×52 minutes, 2 épisodes chaque lundi à partir du 25 août à 21h10 sur TF1 et en streaming sur TF1+