- La prestigieuse université est visée par une enquête du département d’État américain.
- Il soupçonne Harvard de mettre en place des programmes qui vont à l’encontre des intérêts de la nation.
- Depuis plusieurs mois, le gouvernement vise directement l’université et l’accuse de propager une « idéologie woke ».
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Le second mandat de Donald Trump
Le bras de fer entre l’université d’Harvard et l’administration Trump continue. Mercredi 23 juillet, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a annoncé l’ouverture d’une enquête sur le maintien de l’éligibilité de la prestigieuse université à participer à un programme d’échange de visiteurs.
L’enquête du département d’État « permettra de s’assurer que les programmes (qu’il sponsorise) ne vont pas à l’encontre des intérêts de notre nation »
, a précisé le chef de la diplomatie américaine.
L’université soupçonnée de ne pas respecter les lois
« Le peuple américain est en droit d’attendre de ses universités qu’elles veillent à la sécurité nationale, qu’elles respectent la loi et qu’elles offrent un environnement sûr à tous les étudiants »
, a-t-il affirmé dans un communiqué.
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier dernier, le président Donald Trump multiplie les attaques contre l’université. Il l’accuse notamment de servir de vivier à l’idéologie « woke »
et de ne pas avoir protégé suffisamment ses étudiants juifs ou israéliens lors de manifestations sur le campus pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. En avril, il avait soumis une liste d’exigences à l’université qui sonnait comme une mise sous tutelle.
En refusant de se plier aux exigences du gouvernement, l’université s’est vu retirer un peu plus de 2,6 milliards de dollars en subventions fédérales et a révoqué sa certification au principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux États-Unis.
L’affaire sert de test pour les autres universités visées par Trump
L’université, établie près de Boston, dans le Massachusetts (nord-est), a contesté ces mesures devant la justice. Cette affaire sert aussi de test pour d’autres institutions d’enseignement supérieur dans la mire du gouvernement Trump comme Columbia, à New York.
Lundi, alors que s’ouvrait une première audience devant un tribunal fédéral local, le président américain s’en est pris sur son réseau Truth Social à la juge en charge du dossier et a accusé l’université « d’être antisémite, antichrétienne et anti-Amérique »
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