Le PDG du groupe SNCF Jean-Pierre Farandou a rappelé ce vendredi que le TGV n’était « pas un service public ».
L’entreprise fait face à de nombreuses critiques pour la hausse du prix de ses billets de train.
« L’activité TGV doit gagner sa vie, il n’y a pas de subvention », défend le patron.
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Le patron de la SNCF défend son modèle. Face à la hausse du prix des billets des TGV, Jean-Pierre Farandou a décidé de prendre la parole pour expliquer ces évolutions de tarif. « L’activité TGV doit gagner sa vie, il n’y a pas de subvention. Elle doit donc couvrir ses coûts. Comme toute activité, elle doit dégager des recettes pour couvrir ses coûts et dégager de l’argent pour investir« , justifie le PDG du groupe ferroviaire, dans un entretien accordé au Progrès ce vendredi. « Nous avons décidé d’augmenter les prix de 1,5% en moyenne, soit au même niveau que l’inflation, car les coûts augmentent. Quand on parle des prix des TGV, il faut rappeler une évidence : ce n’est pas un service public« .
Le prix des billets des TGV en hausse… ceux des Ouigo aussi
Depuis 2019, SNCF Voyageurs assure que les prix des billets du TGV ont augmenté en moyenne de 8%. Une hausse inférieure à l’inflation sur la même période, et surtout, inférieure à la progression du prix de l’avion (+55%) ou du carburant (+25 à 30%), insistait en début de semaine le directeur de TGV-Intercités, Alain Krakovitch, cité par l’AFP. Jean-Pierre Farandou conteste donc les critiques sur des billets de train trop chers, faisant valoir que des possibilités existent pour réduire le coût du titre de transport. « Le TGV, c’est une gamme d’offre. Il y a des prix élevés, mais il y a aussi des petits prix. Sur les Ouigo, il y a peut-être des prix à 100 euros, mais la plupart sont à 15, 20 ou 25 euros« , précise le PDG.
Selon lui, les clients peuvent trouver des façons de payer moins cher pour effectuer leur trajet. « Je sais bien que parfois les prix augmentent vite, mais pour l’éviter, il y a la possibilité de prendre un billet Ouigo, d’acheter son billet à l’avance« , assure Jean-Pierre Farandou. « La carte Avantage permet également de se prémunir contre ces hausses de prix. Il y a des moyens commerciaux d’éviter les augmentations des prix. » Les billets de l’offre low cost de la SNCF, solution citée par le patron pour faire des économies, sont néanmoins, eux aussi, en hausse. L’Autorité de régulation des transports (ART) estime que leur prix s’est accru de 10% sur l’année 2023.
Alors qu’il devait initialement être remplacé après les Jeux paralympiques, Jean-Pierre Farandou a dû assurer l’intérim pendant la crise politique et est toujours en place à la tête de la SNCF en ce début d’année 2025. Selon Le Monde, le ministère de l’Économie a toutefois lancé une procédure de recrutement pour trouver son successeur avant mai.