Une assistante d’école maternelle dans l’Hérault écrouée pour viols et agressions sexuelles sur neuf enfants de 3 à 4 ans a demandé, mardi 12 août, sa remise en liberté sous contrôle judiciaire devant la cour d’appel de Montpellier.
L’avocate de cette femme de 59 ans, employée depuis octobre 2024 comme agent territorial (Atsem) à l’école maternelle Les Aresquiers de Vic-la-Gardiole, un village d’environ 3 500 habitants situé au bord de la Méditerranée, ne s’est pas exprimée devant la presse à l’issue de cette audience, qui s’est tenue à huis clos.
Devant la cour d’appel, elle « a demandé que sa cliente soit placée [en liberté] sous contrôle judiciaire, avec un éloignement géographique dans la région Rhône-Alpes », a dit l’avocat d’une des parties civiles, Marc Gallix, présent à l’audience. L’assistante maternelle a quant à elle pris la parole pour « clamer son innocence » et a « parlé d’un complot », selon Mᵉ Gallix.
Le parquet a réclamé la « confirmation » de la détention provisoire. La cour d’appel rendra sa décision jeudi en début d’après-midi.
Neuf parties civiles déjà constituées et « cinq plaintes en cours »
L’enquête a débuté à la suite de la plainte déposée par les familles de deux enfants début juillet, ce qui a entraîné le 3 juillet la suspension administrative à titre conservatoire de l’assistante maternelle par son employeur, la mairie de Vic-la-Gardiole.
Une information judiciaire a ensuite été ouverte le 29 juillet pour des faits de viols sur mineurs de 15 ans et agression sexuelle sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité. Présentée à un juge d’instruction, la suspecte avait été mise en examen et écrouée.
« Les faits visés concernent des actes de pénétration digitale et de masturbation susceptibles d’avoir été commis » sur neuf enfants âgés de 3 à 4 ans, avait précisé le 31 juillet dans un communiqué le procureur de la République de Montpellier.
Selon Mᵉ Gallix, qui représente les parents d’une petite fille, outre les neuf parties civiles déjà constituées, il y a « cinq plaintes en cours », ce qui ferait « environ une quinzaine d’enfants » concernés à Vic-la-Gardiole.