« La poignée du Kelly, c’est ce que je préfère réaliser. C’est très technique », avoue Alexandra, assise à son poste de travail au-dessus duquel sont pendues toutes les pièces de quatre sacs Hermès à coudre à la main sous « plusieurs jours ». Cette ancienne chapelière reconvertie « sans regret » dans la maroquinerie voilà treize ans fait partie des premiers effectifs du nouvel atelier Hermès, inauguré vendredi 26 septembre, à l’Isle-d’Espagnac (Charente), près d’Angoulême.
La plupart de la centaine de salariés employés dans cette 24e maroquinerie Hermès provient du site de Montbron, commune de Charente sinistrée par la crise du textile et de la charentaise où le groupe de luxe s’est installé en 2015. A terme, 200 autres employés rejoindront l’usine de l’Isle-d’Espagnac.
Situé sur le terrain d’un ancien aérodrome, le bâtiment de verre et de bois dessiné par deux architectes bordelais, Antoine Guiraud et Etienne Manenc, a mobilisé « 15 millions à 20 millions d’euros d’investissement », selon le groupe. C’est un « peu plus cher que d’habitude », puisque le bâtiment est à énergie positive grâce notamment au recours à la géothermie, « mais peu importe, il en va de [sa] stratégie de réduire [ses] émissions carbone », entend-on, lors de la cérémonie officielle d’inauguration, à laquelle Le Monde a été invité.
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