Le souffle du vent, doux ou puissant, le flot d’une rivière, une fine pluie ou le déchaînement d’un orage, des bruits du quotidien, des chants d’oiseaux, des cris d’animaux sauvages ou domestiques, des objets usuels… Tout, pour Hermeto Pascoal, était musique. Multi-instrumentiste (accordéon, flûte, saxophone, claviers, guitare, percussions…), chanteur, compositeur, chef d’orchestre et arrangeur, longue chevelure blanche, parfois nouée vers l’arrière, barbe imposante, peau fragile d’albinos, yeux protégés par des lunettes, le Brésilien est mort, a annoncé son entourage dans un communiqué publié dimanche 14 septembre sur ses réseaux sociaux. L’homme âgé de 89 ans est mort samedi dans un hôpital de Rio, a précisé le quotidien brésilien O Globo.
Il rassemblait depuis des décennies des instrumentistes pour constituer son Grupo, école de transmission de son savoir, espace d’expression musicale de chacun, où l’improvisation et la composition se télescopaient régulièrement. Sa musique mêlait des histoires du jazz, big band, free, jazz-rock, était nourrie par des musiques populaires brésiliennes de bals et de fêtes, et trouvait aussi son inspiration dans son lien constant à la nature.
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