- Depuis plusieurs jours, Los Angeles est le théâtre d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants opposés à la politique migratoire de Donald Trump.
- Pour mettre fin aux actes de vandalisme, la maire de la ville a instauré un couvre-feu.
- TF1 a rencontré plusieurs manifestants, juste avant l’entrée en vigueur du premier couvre-feu.
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Heurts à Los Angeles entre forces de l’ordre et manifestants
La ville de Los Angeles a retrouvé le calme dans la nuit de mardi à mercredi 11 juin. Plusieurs jours après le début des heurts entre forces de l’ordre et des manifestants opposés à la politique répressive de Donald Trump envers les immigrés clandestins, la maire démocrate de la ville Karen Bass (nouvelle fenêtre) s’est résolue à instaurer un couvre-feu « pour mettre fin aux actes de vandalisme et de pillage »
, de 20 heures à 6 heures du matin.
Jusqu’à la dernière minute avant l’entrée en vigueur de ce couvre-feu, des dizaines de manifestants étaient rassemblés devant un centre de détention où des immigrés illégaux ont été enfermés. Jennyfer est venue soutenir les manifestants et donner de la voix pour ses parents. Elle craint qu’ils soient expulsés. « Ca fait peur, on se demande tous les soirs s’ils vont rentrer sains et saufs à la maison, chaque jour je me dis, est-ce qu’on va m’appeler pour me dire qu’ils ont été arrêtés ? »
,
confie la jeune femme.
Rosa, sa mère, est arrivée du Mexique quand elle était un bébé, il y a 50 ans. Elle a vécu toute sa vie aux États-Unis, mais n’a toujours pas de papiers. « Ça me fait tellement mal au cœur, j’avais besoin d’être ici »,
explique-t-elle. « Être séparée de mes enfants, une mère sans ses enfants, vous imaginez ? »
Dans la foule de manifestants, de nombreux fils et filles d’immigrants venus d’Amérique du Sud. « Notre combat, il est contre Donald Trump, c’est lui qui a créé ce chaos »,
assure l’une d’eux. Le président américain a annoncé le déploiement de quelque 700 Marines, un corps d’élite, en plus des 4.000 militaires réservistes de la Garde nationale déjà mobilisés sur place. Une décision extrêmement rare, contre l’avis des autorités locales, et couplée à une réponse policière musclée.
Une vingtaine de personnes ont été interpellées au cours de la nuit. Donald Trump ne laissera « jamais la loi de la rue régner en Amérique »,
a assuré mercredi la Maison Blanche, alors qu’un calme précaire a gagné Los Angeles. Le couvre-feu devrait être maintenu pendant plusieurs jours. Dans le même temps, les manifestations s’étendent dans le pays, de façon sporadique, notamment à Chicago, Atlanta ou New York.