A Tokyo, sur les écrans publicitaires géants qui dominent le célèbre carrefour de Shibuya, deux portraits toisent les passants : ceux du réalisateur danois Nicolas Winding Refn (Drive) et de la star de la création de jeux vidéo Hideo Kojima. Ce 17 avril, la marque de luxe Prada inaugure l’exposition « Satellites », qui met en scène l’amitié fusionnelle des deux artistes. A 16 heures, non loin de là, au cinquième étage de la tour du quartier chic d’Aoyama, trois paires d’écrans diffusent une conversation où les deux hommes méditent sur leurs affinités, le temps qu’il leur reste et le futur de l’art.
Grand admirateur du cinéaste danois, Hideo Kojima, 61 ans, décrit leur première rencontre à Londres, au début des années 2010, comme des retrouvailles entre « deux frères séparés par la vie », et ce malgré la barrière de la langue. « Je vois notre relation comme un film muet, ce qui la rend plus intime, car nous ne nous soucions pas tant de communiquer normalement », écrit, quant à lui, le Danois, dans le livret de l’exposition.
Considéré moins comme un concepteur de jeux que comme un auteur à part entière, Hideo Kojima s’est, au fil de sa carrière, lié d’amitié avec un grand nombre de musiciens, d’acteurs et de réalisateurs qu’il vénère, et qu’il a parfois invités à collaborer à ses superproductions hybrides.
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