- Emmanuel Macron a annoncé jeudi soir que la France reconnaîtrait l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York.
- Rapidement, les réactions ont afflué en France.
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Israël et le Hamas en guerre
La France va reconnaître l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York, a annoncé jeudi 24 juillet le président Emmanuel Macron, en martelant « l’urgence de concrétiser cette solution »
pour une paix durable au Proche-Orient.
Cette décision a rapidement fait réagir la classe politique française. Jean-Luc Mélenchon a évoqué sur X (nouvelle fenêtre) une « victoire morale »
, appelant à des sanctions contre Tel-Aviv : « Et l’embargo sur les armes ? Et la rupture de l’accord de coopération ? »
Pour sa part, le coordinateur national de La France insoumise, Manuel Bompard, a salué une « victoire de la mobilisation populaire (…) partout en France »
. Il a aussi demandé que Paris « inflige des sanctions au gouvernement Netanyahou »
. « Mieux tard que jamais »
a ajouté Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Écologistes, elle aussi sur X.
Il s’agit d’une décision précipitée
Il s’agit d’une décision précipitée
Jordan Bardella, président du RN
De son côté, Dominique de Villepin a salué une « décision historique, attendue et courageuse »
qui « honore nos valeurs universelles »
mais « nous oblige immédiatement à agir »
. Il appelle donc Paris à « prendre immédiatement l’initiative d’une vaste opération humanitaire internationale visant à acheminer directement à Gaza des vivres, des médicaments et du matériel médical d’urgence. »
Fabien Roussel, lui, a déclaré que cela fait « deux fois que le président de la République annonce vouloir reconnaître l’État de Palestine. » « Qu’il le fasse, maintenant »
, a exhorté le secrétaire national du PCF, appelant aussi à « sanctionner Netanyahou et son gouvernement. »
Au Parti socialiste, le premier secrétaire, Olivier Faure, « salue la décision du président Macron »
mais demande qu’elle soit « assortie de sanctions tant que durera le génocide en cours. »
Le patron du groupe MoDem à l’Assemblée, Marc Fesneau, a remercié le président de la République et salué une « décision historique et tant attendue par le peuple palestinien et tous ceux qui forment le vœu sincère d’une solution à deux États. »
Elle aussi membre du camp présidentiel, la ministre Elisabeth Borne a « salué l’annonce du président de la République »
, estimant que « la solution à deux États, dans des conditions clairement énoncées, est l’unique chemin pour une paix et une sécurité durables au Proche-Orient et la protection des populations civiles. »
Du côté de l’extrême droite, le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, a estimé que « finalement, le terrorisme ça paye. »
Le président du parti, Jordan Bardella (nouvelle fenêtre), a concédé que « une solution à deux États est l’horizon à atteindre »
, ajoutant toutefois que la décision du chef de l’État « accordera au Hamas, mouvement terroriste islamiste, une légitimité institutionnelle et internationale inespérée. »
« Il s’agit d’une décision précipitée, davantage motivée par des considérations politiques personnelles que par une sincère recherche de justice et de paix »
, a-t-il ajouté.