Va-t-on vers un « changement de paradigme » qui permettrait, à terme, de sortir l’hôpital de la crise ? L’adoption, à l’Assemblée nationale, jeudi 23 janvier, de la proposition de loi défendant l’instauration progressive de « ratios de soignants par patient », constitue un signal fort, tant elle était réclamée dans le monde de la santé.
Sur les bancs de l’Hémicycle, le texte a été défendu comme la « première brique », le « point de départ » d’un « virage nécessaire » pour reconstruire le système hospitalier, selon les mots du député (PS) de Mayenne, Guillaume Garot, qui est parvenu à inscrire la proposition de loi dans la niche parlementaire socialiste. Il aura fallu pour cela attendre deux ans : le texte initial, présenté par le médecin et sénateur (Place publique) de Paris, Bernard Jomier, avait été adopté en février 2023 au Sénat. A l’Assemblée nationale, jeudi, le feu vert a finalement été donné, et très largement : sur 211 votants, et 141 votes exprimés, 138 l’ont été en faveur du texte, pour trois contre.
Derrière le mot de « ratios », ce sont des infirmiers, des aides-soignants et d’autres professions paramédicales dont le texte entend fixer un nombre minimum autour du lit des patients. Une promesse d’une meilleure prise en charge pour ceux-ci, et de meilleures conditions de travail pour les professionnels de santé. Avec, à terme, l’espoir d’une plus forte attractivité de l’hôpital public.
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