Une vidéo montrant les derniers instants de quatorze secouristes palestiniens et d’un employé de l’ONU abattus par les troupes israéliennes, le 23 mars, contredit les déclarations d’Israël affirmant que leurs véhicules – trois ambulances du Croissant-Rouge, un camion de pompiers et un 4×4 des Nations unies – s’étaient approchés de ses soldats « de manière suspecte » sans s’être identifiés.
Huit travailleurs du Croissant-Rouge, six membres de la défense civile et un employé de l’ONU avaient été tués, ce jour-là, près de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Les images filmées avant sa mort par Rifaat Radwan, un des ambulanciers, ont été récupérées sur son téléphone portable après la découverte des 15 corps, une semaine après leur mort, enfouis sous le sable, sur un site que le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a qualifié de fosse commune.
Dans un premier temps, l’armée israélienne a affirmé que ses soldats avaient ouvert le feu sur des « véhicules qui se déplaçaient sans coordination préalable, sans lumières ni signaux d’urgence ». La vidéo montre, au contraire, que ceux-ci étaient clairement identifiables et que les ambulanciers portaient des tenues réfléchissantes. La diffusion de ces images a contraint l’armée à changer sa version sur les circonstances de leur mort, un responsable militaire reconnaissant, samedi 5 avril, que son communiqué initial était « erroné ». L’Etat hébreu interdit à la presse étrangère de pénétrer dans la bande de Gaza.
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