Michel Barnier reçoit lundi à Matignon Marine Le Pen, avant d’autres chefs de groupe parlementaire.
Invité ce dimanche sur LCI dans « L’Évènement du dimanche », Sébastien Chenu, porte-parole du RN, a menacé le gouvernement d’une sanction à l’Assemblée nationale.
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« On n’achète pas des opposants avec de la verroterie« . Invité ce dimanche midi sur LCI, le porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu a menacé le gouvernement d’une censure que son parti pourrait voter ces prochaines semaines .
« Nous demandons une rupture avec la ligne Macron », a martelé le député du Nord. Et ce dernier de dérouler ses doléances : « Réorienter la ligne de son budget sur les retraites, les sept jours travaillés gratuitement, la hausse de l’électricité, la hausse de la contribution à l’UE » ou encore « le malus automobile. » Avant de prévenir le chef du gouvernement : « S’il ne rompt pas avec la logique d’Emmanuel Macron, il se mettra à dos les Français. »
« C’est un manœuvrier »
Alors qu’un 49.3 paraît probable sur les textes budgétaires, Michel Barnier va recevoir lundi matin à Matignon Marine Le Pen, ainsi que les autres présidents de groupes parlementaires cette semaine. Un rendez-vous crucial, à en croire le porte-parole du RN, qui laisse entrevoir un vote sanction. « Peut-être va-t-il lui faire un certain nombre de révélations, orientations, déclarations. Mais aujourd’hui, il créé les conditions d’une censure« , a prévenu le député.
Michel Barnier, un bon Premier ministre ? « C’est un manœuvrier », juge Sébastien Chenu. « Il est arrivé en disant ‘je suis un homme bienveillant, attentif’. En réalité, au moment de la discussion budgétaire, il a laissé l’AN se mettre dans des impasses de calendriers. Nous arrivons à la fin, il n’a pas bougé d’un centimètre. »
Le Premier ministre fait face aux menaces grandissantes de censure de la part du parti d’extrême droite, dont l’adjonction des voix à une motion de censure du Nouveau Front populaire peut entraîner la chute du gouvernement. Un risque, estime la majorité, mais imputable au chef de l’État, selon le RN. « Emmanuel Macron est l’artisan de l’instabilité, a conclu Sébastien Chenu. Nous savons les conséquences d’une censure. Le gouvernement a plusieurs possibilités dans ce cas dont un référendum. La seule chose impossible pour nous est que les Français payent l’addition. »