- Attendre l’hiver pour acheter son bois de chauffage est une très mauvaise idée.
- Il est donc plus que temps de le commander au besoin, en faisant preuve de prudence.
- Le secteur est en effet concerné par de nombreux abus et escroqueries.
Malgré quelques semaines maussades en juillet, les Français ont davantage été à la recherche de la fraîcheur que de la chaleur cet été. Les soirées au coin du feu ne sont pas forcément la première forme de confort à laquelle on pense en cette saison. Pourtant, il est plus que temps de penser à se fournir en bois de chauffage. Attendre la dernière minute n’est pas recommandé. Par ailleurs, il faudra prendre le temps d’étudier les propositions, car les fraudes sont nombreuses dans le secteur.
Pourquoi acheter son bois au printemps ou en été ?
On peut facilement oublier de renouveler son stock de bois de chauffage, qu’il soit sous forme de bûche, de granulés ou de pellets, jusqu’aux premières fraîcheurs automnales. Mais alors, des problèmes d’approvisionnement peuvent survenir. La demande est logiquement plus forte en hiver, et toutes les régions ne sont pas également pourvues. Quand bien même, vous trouveriez un vendeur, les prix seront certainement plus élevés à l’approche de l’hiver.
Par ailleurs, le bois, et en particulier les bûches, ne peut être brûlé juste après abattage, car il est alors encore trop humide. « Le bois une fois débité en bûches, doit passer deux ans à l’abri dans un endroit bien ventilé où l’air circule, mais surtout pas sous une bâche en plastique qui favorise la condensation », rappelle la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Les professionnels accélèrent généralement ce procédé par un traitement à l’étuve, mais les particuliers sont tout de même censés le laisser sécher pendant six mois après réception. On brûlera donc en hiver le bois acheté au printemps et à l’été précédent, et idéalement les restes de l’année précédente en premier.
De nombreux manquements et arnaques
Début juillet, une enquête de la DGCCRF sur le secteur du bois de chauffage a conclu à une forte augmentation des fraudes en un an, et ce, à tous les stades de la vente. Cela va des simples défauts d’information du consommateur à de véritables arnaques, essentiellement en ligne, en passant par les clauses abusives.
L’organisme a notamment relevé que nombre d’entreprises ne rappelaient pas aux acheteurs leur droit de rétractation, une mention pourtant obligatoire. Des défauts d’affichage clair du prix, par écrit, ont également été constatés dans plus d’un tiers des entreprises. La DGCCRF a relevé de nombreuses fraudes en ligne concernant plus particulièrement la vente de pellets. Les escrocs usurpaient les noms d’entreprises connues et exigeaient un paiement d’avance. Il convient de toujours passer par la page d’accueil d’un site, plutôt que de cliquer sur un lien reçu par mail, ou encore de contacter l’entreprise par les moyens affichés sur ce site pour confirmer la commande.
Attention si le vendeur de bois s’exprime en stères
Une fois le bois livré, il convient d’en vérifier rapidement la quantité, notamment en mesurant les bûches et en calculant le volume total. Nombre de professionnels utilisent encore le stère comme unité de mesure. Pourtant, elle n’est plus officiellement reconnue depuis les années 1970. Son usage peut en effet être trompeur. Le stère correspond à un mètre cube de rondins. Or, débités en bûches, ces mêmes rondins prendront moins d’espace. Ainsi, en bûches de 50 cm de long, un stère fera plutôt 0,8 mètre cube, explique l’ONF. Il est donc préférable de bien demander au vendeur d’exprimer le volume en mètre ou décimètres cubes, comme il en a l’obligation.