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La France se trouve aujourd’hui à un carrefour critique de son histoire technique et scientifique dans l’aménagement de ses territoires. Notre pays, longtemps reconnu pour l’excellence de ses ingénieurs et la qualité de ses infrastructures, fait face à un défi majeur : une pénurie croissante de professionnels qualifiés dans des domaines essentiels à notre développement et à notre sécurité.
S’il faut se féliciter de l’engouement croissant des jeunes générations pour les défis écologiques, il ne doit pas occulter une réalité préoccupante : les métiers de l’ingénierie technique spécialisée ou de compétence intégrative et contextualisée, perçus à tort comme éloignés de ces enjeux, peinent à séduire.
Ce désintérêt croissant menace notre capacité à relever les défis d’une société en pleine mutation, tiraillée entre la nécessité de moderniser ses infrastructures vieillissantes et l’impératif de la transition écologique.
Défis écologiques
Les signes de cette crise sont multiples et tangibles. Les projets d’infrastructures, qu’ils soient routiers, ferroviaires ou énergétiques, accusent des retards croissants. L’entretien des ouvrages existants, pour beaucoup construits durant les « trente glorieuses », pose aujourd’hui problème : les ressources humaines et les compétences spécialisées font défaut, alors même que ces infrastructures sont de plus en plus vulnérables aux aléas climatiques.
Pire encore, la France risque de perdre son leadership en matière d’innovation technologique, face à des concurrents qui, eux, ont su préserver et renforcer leur tissu industriel et scientifique.
Ce déclin n’est pas une fatalité. Il est le fruit d’une évolution sociétale complexe, où la quête de sens et l’urgence climatique et environnementale occupent une place prépondérante dans les choix d’orientation des jeunes générations. Or, il est crucial de le rappeler avec force : l’ingénierie est au cœur de la solution aux défis écologiques.
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