Le marché alimentaire mondial est dysfonctionnel. Responsables d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre, alors qu’ils pourraient avoir un bilan carbone négatif, nos systèmes alimentaires reposent sur une précarité à grande échelle des éleveurs comme des agriculteurs.
Bien que la malbouffe soit reconnue comme un facteur majeur des maladies chroniques, la majorité de la population ne peut accéder à des produits qui soient à la fois sains et bons. Ce sont plus d’un milliard de personnes qui souffrent d’obésité, un chiffre qui double si l’on inclut le surpoids. Le taux d’obésité infantile a, quant à lui, triplé en l’espace de trente ans, ce qui impacte la santé future des enfants, et peut être une source de stigmatisation sociale.
La France ne fait pas mieux que la moyenne mondiale : 17 % de nos concitoyens sont en situation d’obésité, et plus de 40 % sont au moins en surpoids. L’obésité est un facteur majeur de maladies cardiaques et vasculaires cérébrales, et d’une quinzaine de localisations de cancers. En elle-même, la consommation excessive d’aliments trop gras, sucrés, salés ou ultratransformés et pollués est fortement suspectée d’augmenter le risque de maladies chroniques.
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