En Espagne, près de deux semaines après les dévastatrices inondations, la région de Valence tente de se relever.
Parmi les très nombreux dégâts à déplorer, on estime que 100.000 véhicules ont été détruits, dont des centaines doivent encore être dégagés.
Pour retrouver leur voiture, les propriétaires doivent attendre qu’elles soient localisée et répertoriée.
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Inondations meurtrières en Espagne
Des montagnes de voitures à perte de vue. Depuis une semaine, après les dévastatrices inondations survenues en Espagne , les volontaires travaillent sans relâche. Il faut aller vite et faire de la place, car d’autres voitures arrivent déjà. « On a eu jusqu’à 30 voitures par heure. Pour moi, chaque voiture, c’est une famille. Ce sont des gens et ça me fait beaucoup de peine », explique Alvaro Quijano, un volontaire, dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de cet article. Interrogé sur le nombre de voitures présentes, il répond : « Je ne veux même pas le savoir. »
Les voitures filmées sur nos images ne représentent qu’une petite partie des 100.000 véhicules endommagés, qui continuent de s’entasser dans 70 dépôts au total.
Pour retrouver leur voiture, les propriétaires doivent attendre qu’elle soit localisée et répertoriée.
Partout, il reste des centaines de voitures à dégager. Comme dans un garage où nos journalistes se sont rendus. Trois personnes y ont perdu la vie. « Il reste encore plus de 30 voitures. Il faut d’abord enlever toute la boue pour qu’on puisse les retirer. Il nous reste encore au moins une semaine de travail », détaille José Antonio Gonzalez, un habitant sinistré. Il a perdu sa voiture et sa moto dans les inondations. « L’eau est arrivée jusqu’au toit, donc je pense qu’elle ne fonctionne plus », montre-t-il.
Faute de mieux, ceux qui le peuvent marchent parfois plus d’une heure pour aller travailler ou faire leurs courses. Au bras de sa nièce, Dolores sort de chez elle pour la première fois depuis la catastrophe. « J’ai beaucoup de rendez-vous médicaux et je ne sais même pas comment y aller », déplore Dolores. Sa nièce ajoute qu’elles marchent « 8 km aller, 8 km retour, tous les jours. On est très fatiguées. »
Pour retrouver leur voiture, les propriétaires doivent attendre qu’elle soit localisée et répertoriée. Les véhicules hors d’usage sont ensuite désossés dans des casses. Nos journalistes se sont rendus dans l’une d’elles. Ici, le volume de travail a déjà doublé. « On commence plus tôt, on travaille de 6h du matin à 15h. Puis une autre équipe prend le relais jusqu’à 22h. On n’arrête pas. Personne en Europe n’était prêt à affronter ça », développe Manuel Martinez, le gérant de la casse.
Le gouvernement espagnol vient de mettre en place un fonds d’indemnisation pour les propriétaires sinistrés.