- Le Premier ministre François Bayrou a proposé ce mardi toute une série de mesures d’économies pour participer à l’effort budgétaire.
- « C’est notre moment de vérité », a déclaré le Premier ministre, la mine grave, lors d’une conférence de presse.
- Qu’en est-il vraiment ? Le spécialiste économie de TF1 François Lenglet livre son analyse sur le plateau du 20H.
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Budget 2026 : les annonces choc de François Bayrou
François Bayrou a présenté ce mardi 15 juillet une cure budgétaire draconienne de 43,8 milliards d’euros pour 2026, avec la suppression de deux jours fériés et le gel des prestations sociales et des retraites, immédiatement décriée par les oppositions qui le menacent de censure. Est-ce que, comme s’y était engagé le Premier ministre, nous avons assisté à un moment de vérité ?
Pour François Lenglet, le spécialiste économie de TF1, « sur le constat, oui, c’est un moment de vérité. C’est la première fois qu’on entend un chef de gouvernement décrire sans détours l’état véritable de nos finances et les menaces qu’il fait peser sur le pays. C’est un constat bienvenu, après plusieurs années de graves dérives budgétaires. On peut dire que ce soir, au moins dans les mots, c’est la
fin du
‘quoi qu’il en coûte’ et de ses illusions »,
dit-il dans la vidéo ci-dessus.
S’il y a des mesures de bon sens et qu’on demande vraiment des efforts aux Français, le plan ne s’attaque pas au cœur de la dépense.
S’il y a des mesures de bon sens et qu’on demande vraiment des efforts aux Français, le plan ne s’attaque pas au cœur de la dépense.
François Lenglet, spécialiste économie de TF1
« Sur les remèdes, je serais plus prudent parce que, même s’il y a des mesures de bon sens et qu’on demande vraiment des efforts aux Français, le plan ne s’attaque pas au cœur de la dépense. Ce cœur, c’est l’État, son fonctionnement, son périmètre, sa complexité, qu’il faut réformer si on veut dépenser moins. C’est aussi notre État-providence, l’assurance chômage, la Sécurité sociale, qu’il va falloir redéfinir pour les adapter à la croissance faible, à une démographie moins favorable. Et là-dessus, notre Premier ministre n’a pas engagé de changement profond »
, a-t-il enchainé.
« Pour résumer, le plan Bayrou, c’est un bon diagnostic et un traitement de court terme. Il manque le traitement de fond, celui qui empêchera les récidives »,
a conclu François Lenglet.