L’interdiction de la présence des journalistes, « une honte pour Israël et ses alliés », selon l’Association de la presse étrangère
« Israël doit cesser de tuer des journalistes à Gaza et permettre à la presse étrangère un accès libre et indépendant au territoire », déclare l’Association de la presse étrangère à Jérusalem (FPA), dans un communiqué.
Près de deux ans après le début de l’offensive dans l’enclave, « ce retard persistant et institutionnalisé constitue une honte pour Israël et ses alliés, qui ont trop souvent choisi de ne pas défendre les libertés fondamentales de la presse », poursuit son conseil d’administration, dans un communiqué.
L’association, qui compte plus de 350 membres travaillant en Israël et dans les territoires palestiniens, rappelle que la Cour suprême d’Israël a repoussé à plusieurs reprises les audiences concernant sa requête exigeant un accès à Gaza. Elle « constate avec consternation qu’une année entière s’est écoulée depuis le dépôt de sa deuxième requête auprès de la Cour suprême israélienne pour un accès libre et indépendant à Gaza ».
« Les journalistes palestiniens ont été directement visés. Les lieux où ils se réunissaient habituellement ont été bombardés », souligne la FPA, rappelant qu’au moins 200 d’entre eux ont été tués par des tirs israéliens. « En dépit de tous ces dangers, ils continuent d’informer le monde tout en affrontant non seulement la violence, mais aussi la faim et les déplacements répétés. »
La FPA dénonce, en outre, les efforts « extrêmes » des autorités et de l’armée israéliennes « visant à discréditer le travail de nos collègues palestiniens et, plus largement, celui de la presse étrangère ».
« Cette campagne de délégitimation a créé et amplifié des conditions de travail dangereuses pour les journalistes, conduisant à la banalisation du harcèlement et des attaques contre la presse étrangère, tant de la part de civils israéliens que des forces de sécurité », ajoute-t-elle.