- La ville de Limoges (Haute-Vienne) vient de vivre une nouvelle nuit d’émeutes.
- Barricades sur la nationale, forces de l’ordre prises à partie et voitures défoncées à coup de barre de fer.
- Retour sur ce nouveau déferlement de violences, après celui du 14 juillet.
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Le 13H
Retranchés dans leur voiture, ces policiers font face à une centaine d’individus cagoulés, comme on le voit dans la vidéo en tête de cet article. Il est un peu plus d’une heure cette nuit quand pompiers et forces de l’ordre sont appelés dans le quartier du Val de l’Aurence, à l’ouest de Limoges. Un véhicule est en flammes, bloquant la route en direction d’Angoulême, mais c’est un guet-apens, et ils sont attaqués dès leur arrivée par une centaine d’individus cagoulés, armés de barres de fer, de pierres et de cocktails Molotov.
Une centaine d’individus qui ont envie d’en découdre avec la police, qui ont envie de se faire du flic.
Une centaine d’individus qui ont envie d’en découdre avec la police, qui ont envie de se faire du flic.
Laurent Nadeau, secrétaire départemental du syndicat policier Alliance
Dans le quartier, des véhicules sont également pris à partie, leurs habitants parfois réfugiés à l’intérieur. Une dizaine de policiers ont été blessés. « Il n’y avait aucun moyen de prévoir ce qui allait se passer, c’est juste une centaine d’individus qui ont envie d’en découdre avec la police, qui ont envie de se faire du flic »
, estime Laurent Nadeau, secrétaire du syndicat policier Alliance pour la Haute-Vienne.
Ce n’est pas la première nuit de violences à Limoges. Le 14 juillet dernier, des affrontements avaient opposé forces de l’ordre et habitants du quartier. Le maire (DVD) de Limoges n’est pas surpris. « C’est un quartier où la drogue a noyauté une partie de la population
« , raconte Émile Roger Lombertie, « depuis 3-4 ans, nous avons des violences urbaines l’été dans ce quartier »
. Les forces de l’ordre ont fait usage de lanceurs de balle de défense (LBD) et de lacrymogènes et les échauffourées ont cessé vers 4h00 du matin, après trois heures de violence. Neuf des dix policiers blessés souffrent d’acouphènes, et le dixième d’une blessure à une main, selon le parquet de Limoges.