- On estime à 11 millions le nombre de chats errants en France.
- Et dans certaines régions, cela devient un vrai fléau pour les habitants.
- Le JT de TF1 s’est rendu dans le Calvados, où des municipalités font face à une prolifération incontrôlable.
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Animaux de compagnie
À Carquefou en Loire-Atlantique, le refuge de la SPA est saturé quasiment toute l’année et les chats qui s’y trouvent sont rarement abandonnés. Ce sont en fait des chats errants retrouvés par la fourrière. Ils sont ainsi 11 millions en France. « Les chats se reproduisent très vite, et si vous n’arrêtez pas en amont avec une stérilisation, ils vont continuer de se reproduire et vous ne pourrez plus arrêter ça »
, explique Anne Clément, la responsable du centre, dans le reportage du 20H ci-dessus.
Depuis 2012, l’identification est obligatoire, mais beaucoup de personnes ne le font pas et ne le savent même pas pour certains.
Depuis 2012, l’identification est obligatoire, mais beaucoup de personnes ne le font pas et ne le savent même pas pour certains.
Linda Perrine, élue en charge de la cause animale aux Monts d’Aunay
Pour certaines communes, c’est même devenu un calvaire, comme aux Monts d’Aunay, dans le Calvados. Le gros problème ici, c’est que les quelques chats domestiqués du village ne sont pas pucés, et se mélangent avec les nombreux chats errants. Linda Perrine, une élue en charge de la cause animale, montre l’un d’eux devant la caméra de TF1. « Il n’est pas identifié, il n’appartient légalement à personne ce chat. Il est peut-être à quelqu’un du quartier, ça on ne le sait pas. Donc pour la commune, il est considéré comme un chat errant. Depuis 2012,
l’identification
est obligatoire, mais beaucoup de personnes ne le font pas et ne le savent même pas pour certains »
, insiste-t-elle.
Face à la situation, la commune consacre un budget de 3.000 euros cette année pour stériliser et pucer les chats errants. « Ça crée des nuisances pour les habitants. Il y a ceux qui aiment les animaux, ceux qui les aiment moins. (…) Il y a des gens aussi, excédés, qui vont finir par devenir violents envers les chats »,
craint la maire (SE) Christine Salmon. Pour apaiser toute tension, la mairie va ensuite confier l’adoption des chats errants à une association.
Cette prolifération, devenue incontrôlable, a des conséquences sur la biodiversité, car le chat chasse des espèces protégées. « Il a un impact très important sur pas mal d’espèces. Notamment chez les oiseaux, on a les mésanges, on a les rouges-gorges qui peuvent être impactés. Chez les micro-mammifères, on a les mulots, les souris »
, détaille Benoît Viseux, responsable médiation faune sauvage à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).
Mickael, bénévole à la LPO a lui trouvé des solutions pour que son chat Frimousse cohabite avec tous les autres animaux du jardin. « Je fais attention, lorsqu’il y a des nidifications ou des naissances, à partir du mois de mars par exemple jusqu’en août, d’éviter de laisser sortir Frimousse au crépuscule ou à l’aurore. Parce que c’est là où son instinct de chasse est plus développé »,
dit-il. La SPA alertée demande aux communes de stériliser massivement les chats errants de leurs territoires, car ce sont elles qui ont cette compétence.