Un château emblématique perché sur une colline surplombant les environs, la proximité des châteaux de la Loire, la douceur du climat font partie des attraits de Blois. Dans le domaine de l’immobilier, cela se traduit par un marché qui se porte plutôt bien, comme en témoignent les données compilées par Meilleurs Agents.
Depuis trois mois, les prix sont en hausse, et ils connaissent même une croissance à deux chiffres sur cinq ans. Sur le terrain, les agents immobiliers sont toutefois plus nuancés. « Les biens qui se vendent ont vu leurs prix baisser de 5 % à 8 %, mais les vendeurs ont du mal à accepter les nouveaux prix », explique Fazli Curlu, directeur de l’agence Stéphane Plaza à Blois. La période du Covid-19, qui a vu arriver des Parisiens prêts à dépenser des sommes importantes, semble être bien terminée. Les Blésois sont désormais les principaux acquéreurs et profitent des prix très raisonnables dans la ville par rapport aux deux grandes agglomérations les plus proches, Tours et Orléans.
A Blois (45 000 habitants), il faut compter un peu moins de 2 000 euros le mètre carré pour un appartement comme pour une maison, alors que les prix atteignent 4 000 euros le mètre carré à Tours et 3 000 euros le mètre carré à Orléans. Le quartier le plus demandé est celui des écoles situé à proximité de la cathédrale, sur les hauteurs de la ville. On y trouve de belles maisons de famille en pierre. Il y en a peu à vendre actuellement et il faut compter environ 500 000 euros pour une maison avec de belles prestations, même si de petites maisons à 200 000 euros sont également en vente.
Le centre-ville situé juste autour du château est, quant à lui, un quartier en recomposition. Détruit pendant la seconde guerre mondiale en même temps que les ponts sur la Loire, il est composé d’anciens bâtiments ainsi que de petits immeubles datant de la reconstruction. « Les commerces occupent les rez-de-chaussée et les commerçants habitaient traditionnellement dans les étages, mais ils les ont désertés et nous voulons les redonner comme logements à la population », indique Jérôme Boujot, adjoint au maire chargé de l’urbanisme.
Lutter contre la déprise commerciale
Le but est de rénover ces logements pour ramener de nouveaux habitants dans le centre et lutter contre la déprise commerciale. Même chose pour l’ancien hôtel-Dieu au bord de la Loire, qui va être transformé en une centaine de logements et en jardin public. Histoire & Patrimoine, spécialiste de la rénovation de monuments historiques, notamment par l’intermédiaire du dispositif Malraux, a été chargé de la rénovation. Les budgets annoncés démarrent à 5 000 euros le mètre carré avant déduction fiscale. Pour l’instant, dans le centre-ville, il faut compter entre 1 600 et 2 000 euros le mètre carré pour acquérir un appartement.
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