En présentant le bilan de l’année 2024 du marché immobilier, lundi 16 décembre, le Conseil supérieur du notariat n’a pas caché qu’il ne voyait pas encore le bout du tunnel. La tendance reste à la baisse, qu’il s’agisse des transactions ou des prix. Le nombre cumulé sur douze mois des ventes de logements anciens enregistrées à fin septembre recule ainsi de 17 % sur un an, pour atteindre 780 000, bien loin des 935 000 transactions de la fin septembre 2023. L’activité actuelle du marché renvoie à celle observée fin 2015 (790 000 transactions).
« Pourtant les fondamentaux sont désormais meilleurs : les prix ont reculé et se stabilisent. Les taux d’intérêt baissent également et vont solvabiliser l’acquéreur », souligne Frédéric Violeau, notaire chargé des statistiques immobilières nationales. La Banque centrale européenne a en effet abaissé en décembre son taux de référence pour la quatrième fois depuis juin, le portant à 3 %. Si bien que le taux moyen des crédits immobiliers qui s’est établi à près de 3,4 % en novembre, contre 4,2 % en décembre 2023, selon l’Observatoire Crédit Logement-CSA, devrait encore décroître. Reste que les incertitudes politiques pèsent et créent « un climat anxiogène », estime le notaire : « Nous sommes certainement arrivés à un point bas mais la reprise suppose une stabilité politique et sociale. »
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