Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé ce samedi que des discussions de paix avec la Russie ne pouvaient pas avoir de résultats concrets sans l’Ukraine.
Il a invité ses alliés à trouver un « format » de pourparlers incluant son pays.
Vendredi, le président russe Vladimir Poutine s’est dit prêt à travailler avec les États-Unis de Donald Trump au sujet des négociations.
Suivez la couverture complète
Ukraine : bientôt trois ans de guerre
Les discussions de paix avec la Russie ne peuvent pas avoir de « résultats réels » sans l’aval de l’Ukraine. Voici ce qu’a assuré le président ukrainien Volodymyr Zelensky ce samedi lors d’une rencontre à Kiev avec son homologue moldave Maia Sandu. Le chef d’État a par ailleurs invité ses alliés à trouver un format de pourparlers incluant l’Ukraine, lui qui avait présenté à ces alliés en septembre dernier son « plan de victoire » censé garantir à l’Ukraine une « paix juste ».
Un « décret sur la paix » sans l’Ukraine ?
« Il est impossible d’exclure l’Ukraine de toute plateforme de négociation. Ou bien cette plateforme de négociation n’aura pas de résultats réels », a souligné Volodymyr Zelensky, qui craint que la Russie ne choisisse la forme d’un « décret sur la paix » sans l’aval de l’Ukraine.
« Avant toute réunion, quelle qu’elle soit, il convient d’établir un format sur papier : comment pouvons-nous parvenir à une paix juste ? Je pense que nous devrions nous concentrer sur ce point aujourd’hui », a-t-il poursuivi. Depuis l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche, les spéculations sur de possibles négociations de paix entre l’Ukraine et la Russie ne cessent d’enfler, à la vieille du troisième anniversaire d’un conflit de haute intensité.
Donald Trump prêt à rencontrer Vladimir Poutine
Vendredi, le président russe Vladimir a déclaré être « prêt à travailler » avec les États-Unis à des « négociations sur les questions ukrainiennes », louant le caractère « pragmatique » et « intelligent » de son homologue américain. Si le Kremlin n’a pas précisé quand les discussions pourraient avoir lieu, l’administration russe a dit attendre des « signaux » de Washington, Donald Trump ayant annoncé jeudi qu’il était prêt à rencontrer Vladimir Poutine « immédiatement ».
En début de semaine, à la suite de son investiture, le nouveau locataire de la Maison Blanche avait qualifié cette guerre meurtrière de « ridicule » et avait menacé la Russie de nouvelles sanctions économiques si elle n’acceptait pas de s’asseoir à la table des pourparlers. Cependant, le président ukrainien a avoué ne pas pouvoir dire « quel type de négociations aura lieu, quelle sera la structure du processus de négociation, car nous n’avons pas encore de plan commun », désirant que les États-Unis, l’Ukraine, la Russie et l’Union européenne discutent d’un format ensemble.
Le chef de cabinet de la présidence Andriï Iermak avait déjà assuré vendredi que Kiev était opposé à toute négociation de paix entre Vladimir Poutine et Donald Trump sans l’Ukraine. Vladimir Poutine veut « négocier le sort de l’Europe sans l’Europe », avait-il dénoncé.