Dans de nombreux secteurs d’activité, des salariés bénéficient d’avantages en nature.
En principe, ils font partie de la rémunération et doivent être déclarés aux impôts.
Les calculs peuvent être complexes, mais la tâche incombe avant tout à l’employeur.
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Impôts 2025 : tout savoir pour déclarer vos revenus
Le temps de la déclaration de revenus est arrivé. Si les démarches sont aujourd’hui facilitées par le prélèvement à la source, la déclaration préremplie et la possibilité de corriger en ligne, les contribuables peuvent toujours s’inquiéter d’un oubli ou d’un mauvais calcul. Il leur appartient en effet de vérifier que tous les éléments ont bien été reportés. Or, certains revenus ne sont pas perçus en argent, mais bien en avantages en nature, fournis par l’employeur. Selon le type d’avantage, il sera imposé différemment.
Quels avantages en nature sont imposables ?
Les avantages en nature font partie de la rémunération du salarié, rappelle le site du service public. Ils sont donc en principe imposables et doivent être déclarés. C’est par exemple le cas d’un logement dont l’employeur est propriétaire ou locataire, et qui est mis à disposition du salarié. Sont aussi concernés les véhicules de fonction, les repas et le matériel électronique (ordinateur, téléphone, forfait…). En revanche, certains avantages d’une valeur plus faible ne sont pas pris en compte. C’est le cas des « cadeaux d’une valeur modique », offerts par exemple au pot de Noël, ou des fournitures de bureau, dans la mesure du raisonnable bien sûr.
On distingue les avantages en nature de ceux en argent. Par exemple, si au lieu de mettre un logement à disposition, l’employeur paye tout ou partie du loyer de son salarié, c’est un avantage en argent. Le bulletin officiel des finances publiques précise que « les indemnités ou gratifications allouées au salarié pour couvrir ses dépenses personnelles sont imposables ». Par exception, sont exonérées les indemnités liées à l’utilisation de son matériel ou logement personnels dans le cadre du télétravail.
Comment calculer et déclarer les avantages en nature ?
En principe, un salarié n’a pas à effectuer de démarches supplémentaires pour déclarer ses avantages en nature. C’est à l’employeur de les signaler, en majorant le salaire brut. Une personne qui bénéficie d’avantages en nature fera donc des économies au quotidien, mais verra ses revenus imposables gonfler. Les modes de calcul varient selon les types d’avantages. Par exemple, si l’employeur fournit la nourriture, cet avantage est calculé (pour les revenus de 2024) selon un montant forfaitaire de 5,35 euros par repas ou 10,70 euros par jour. Pour les ordinateurs, téléphones et autres outils, le montant à déclarer est de 10% du coût d’achat ou d’abonnement. Mais l’employeur peut préférer se baser sur les dépenses réellement engagées.
Pour d’autres avantages, le calcul est plus complexe. Par exemple, s’agissant d’une voiture de fonction, cela dépendra de son âge, de l’inclusion ou non du carburant, du fait qu’il s’agit de la propriété de l’entreprise ou d’une location, de l’assurance… S’agissant de la mise à disposition d’un logement, un montant par pièce vient s’ajouter au salaire. Ce montant augmente avec le niveau de rémunération du salarié. Par ailleurs, il existe de nombreux cas particuliers. Cet avantage peut être exonéré en cas de « nécessité absolue pour le salarié de vivre » sur son lieu de travail. Les règles ne seront pas non plus les mêmes si un couple travaillant pour le même employeur vit dans le logement. De plus, là encore, l’employeur peut choisir d’opter pour un calcul sur la base des frais réels. En cas de doute, il ne faut donc pas hésiter à se rapprocher de son employeur pour comprendre le détail des calculs figurant sur la déclaration de revenus.