Les incendies qui font rage au Portugal ont fait une première victime, vendredi 15 août, à Guarda, dans l’est du pays, a annoncé le président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, ajoutant qu’il interrompait ses vacances et revenait suivre la « grave situation des incendies ruraux ».
« Le président de la République a présenté, en début d’après-midi, ses condoléances sincères au président de la municipalité de Guarda, pour le décès de l’ancien maire Carlos Dâmaso, victime d’un incendie qu’il combattait dans sa commune, demandant qu’elles soient transmises à sa famille », explique un communiqué publié sur le site de la présidence.
Marcelo Rebelo de Sousa a ensuite participé à une réunion à l’Autorité nationale d’urgence et de protection civile, poursuit le communiqué, alors que le Portugal est victime d’une vague d’incendies qui a commencé il y a plus de trois semaines.
119 morts dans les incendies de 2017
Plusieurs milliers de pompiers sont à pied d’œuvre depuis des jours pour combattre les divers foyers dans le pays. Le gouvernement a en outre activé, à l’instar de sa voisine l’Espagne, le mécanisme de protection civile de l’Union européenne et demandé l’envoi de quatre avions Canadair pour rester sur le territoire national jusqu’au 18 août, selon la présidence.
Après les incendies meurtriers de 2017, qui ont fait 119 morts, le Portugal a multiplié par dix l’investissement dans la prévention et doublé son budget de lutte contre les feux de forêt. Le pays ibérique était ainsi parvenu à diminuer la surface brûlée chaque année en moyenne sur la période 2018-2023 à 54 500 hectares, soit un tiers de ce qu’elle était sur la période 2001-2017, selon l’agence gouvernementale pour la gestion des feux de forêt.
Mais les incendies qui ont ravagé le Portugal pendant trois jours de septembre 2024 ont à eux seuls inversé cette tendance à la baisse, avec une surface brûlée annuelle de 138 000 hectares, quatre fois plus importante qu’en 2023. L’année 2024 a été marquée par la mort de 12 personnes, neuf pompiers et trois civils, soit le plus lourd bilan depuis l’année noire de 2017.