- C’est la fin de cavale pour le détenu qui s’est échappé de la prison de Lyon-Corbas vendredi en se cachant dans son sac.
- Le fugitif a été interpellé tôt ce lundi matin à une vingtaine de kilomètres de là, à Sathonay-Camp (Rhône).
- Les riverains n’en reviennent pas.
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Le 13H
Ce lundi matin, il pensait poursuivre sa cavale… Mais le fugitif a été interpellé par les policiers lyonnais. Il s’était retranché à Sathonay-Camp (Rhône), dans l’immeuble que l’on voit dans le reportage du JT de TF1 en tête de cet article. Dans cette commune de 7.000 habitants, tous se disaient déconcertés par la nouvelle ce lundi matin : « C’est calme, c’est une campagne, c’est un petit village. Tout le monde se connaît. C’est vrai que des trucs comme ça, non… incroyable » ; « Improbable pour moi, en effet ! »
La commune est à 29 minutes en voiture de la prison de Lyon-Corbas, où le fugitif était incarcéré. Vendredi matin, l’homme a profité de la sortie de son codétenu pour se faufiler dans ses affaires. Mesurant 1,72 m, recroquevillé et tapi dans un sac sur un chariot jusqu’à la sortie. Le sac n’a pas été fouillé, ce qui n’aurait rien d’inhabituel, selon un ancien directeur de prison : « Les détenus, en fonction de la durée d’incarcération, peuvent avoir accumulé beaucoup de vêtements. Il n’y a rien à voler en particulier, donc on ne fouille pas au départ. Toutes nos procédures ne sont pas complètement parfaites, il faut tous les jours réfléchir aux éventualités et aux projets d’évasion »,
explique Ivan Gombert, secrétaire nationale Force ouvrière à la direction pénitentiaire.
Eliazid A., 20 ans, est poursuivi pour meurtre en bande organisée et plusieurs autres infractions liées au port d’armes. Son absence n’a été signalée que 27 heures après son départ, lors de la ronde quotidienne des surveillants. A-t-il prémédité cette évasion ? A-t-il bénéficié de la complicité de son codétenu ? L’administration pénitentiaire a ouvert une enquête interne.
« C’est la première fois que l’administration pénitentiaire française connaît une évasion de ce type-là. Ce qui est certain, c’est qu’il y a eu une série de défaillances, une série d’erreurs que nous cherchons à expliquer pour faire toute la lumière sur ce qui a conduit à cette évasion »
, admet Sébastien Cauwel, directeur de l’administration pénitentiaire.
La prison de Lyon-Corbas accueille 1.200 détenus pour 680 places, rappellent les surveillants pénitentiaires. Pour l’heure, le fugitif est entendu dans les locaux de la police lyonnaise. Cette évasion pourrait alourdir sa peine de trois ans de prison supplémentaire. Les enquêteurs recherchent toujours son codétenu pour l’auditionner.
