Indre-et-Loire : un garçon de 11 ans, muni d’un opinel, interpellé après avoir menacé les élèves d’un collège

• Un garçon de 11 ans a été interpellé ce vendredi 20 juin avec un opinel devant un collège en Indre-et-Loire.
• Il a menacé de « tuer tout le monde ».
• Une enquête a été ouverte.

Un drame a-t-il été évité de peu ce vendredi 20 juin à Savigné-sur-Lathan (Indre-et-Loire) ? Un jeune garçon de 11 ans s’est rendu aux abords d’un collège muni d’un opinel, en menaçant des élèves. Il a été interpellé et une enquête a été ouverte, a appris l’AFP auprès du parquet.

En début d’après-midi, un garçon de onze ans (…) aurait menacé de tuer tout le monde

Judicaël Osmond, vice-président de l’Indre-et-Loire en charge des collèges

Ce « mineur de 11 ans, pas scolarisé dans ce collège » aurait « interpellé verbalement des collégiens depuis l’extérieur et échangé avec eux derrière le grillage du collège » Bernard de Fontenelle, a indiqué Catherine Sorita-Minard, procureure de la République de Tours. Il « aurait sorti son couteau type opinel, sorti la lame, puis rangé le tout », a-t-elle précisé.

« En début d’après-midi, un garçon de onze ans, qui n’était pas scolarisé dans l’établissement et n’habitait pas dans la commune, s’est présenté et aurait menacé de tuer tout le monde », a de son côté expliqué le vice-président du département en charge des collèges, Judicaël Osmond, confirmant une information de la radio Ici Touraine.

Une cellule psychologique mise en place

À 15h, l’incident était « terminé », a assuré le rectorat, saluant la réactivité de la principale de l’établissement. Elle a immédiatement déclenché le plan particulier de mise en sûreté. Les 340 élèves de l’établissement, qui ont été confinés par sécurité pendant une heure, ont pu rentrer chez eux à partir de 15h. « Quelques-uns, choqués par le confinement, ont été hospitalisés pour être suivis », a conclu le vice-président du département. Une cellule psychologique va être ouverte, a précisé le rectorat.

Le garçon a pu être interpellé quelques minutes plus tard dans le centre du village de 1.300 habitants. Il sera entendu lundi, tandis que les auditions des « victimes » et des témoins sont « en cours », selon la procureure. En raison de « son très jeune âge, ni rétention ni garde à vue » ne sont possibles mais il a été « remis à ses responsables » et le couteau a été « saisi ». « Une enquête a été ouverte pour menaces de mort mais les circonstances restent floues », a conclu la magistrate.

Ces dernières semaines, les débats autour de la sécurisation des établissements scolaires se sont multipliés. Le Premier ministre François Bayrou a assuré le 10 juin, après la mort d’une surveillante à Nogent (Haute-Marne), que le gouvernement allait interdire la vente aux mineurs de « tout couteau qui peut constituer une arme ». Entre le 26 mars et le 23 mai, 6.000 contrôles ont entraîné la saisie de 186 couteaux et 587 conseils de discipline ont eu lieu au total pour détention de couteaux, selon le ministère de l’Éducation nationale.