En janvier dernier, il a révélé son identité, mettant ainsi en lumière le sort qui était le sien, maintenu en détention depuis octobre 2022 dans les geôles de Téhéran.
Ce jeudi, on apprend qu’Olivier Grondeau a pu revenir en France après près de 890 jours de détention.
Sur X, Emmanuel Macron a partagé « l’immense bonheur et soulagement de sa famille ».
Un soulagement à la hauteur des inquiétudes que sa captivité a suscitées. Il y a deux mois, quasiment jour pour jour, Olivier Grondeau, 34 ans, révélait son nom et sa condition d’otage dans une lettre adressée au Monde dans laquelle il interpellait « les instances internationales afin d’accélérer sa libération et celle de deux autres otages retenus en Iran” » Jacques Paris et Cécile Kohler. Dans un message audio diffusé le même jour sur France Inter, il se disait alors « vraiment très fatigué », sentant ses forces, les siennes et celles de ses camarades d’infortune, s’épuiser.
Au début de l’automne 2022, celui qui est décrit par ses soutiens comme “un voyageur infatigable”, adepte de la marche à pied et du stop, a posé son sac en Iran. Il envisageait de rentrer en France quand il est arrêté, le 12 octobre, dans sa chambre d’une auberge de jeunesse de la ville de Chiraz, dans le sud-ouest du pays.
Condamné à 5 ans de prison en Iran
Accusé d’espionnage par Téhéran, il est condamné en février 2024 à 5 ans de détention pour « complot contre la République islamique ». Détenu dans le quartier « international » de la prison d’Evin, à Téhéran, il est confiné avec les étrangers et les binationaux – après plus d’un an et demi d’incarcération dans le quartier des détenus politiques du centre pénitentiaire de Chiraz. « Ses conditions de détention le détruisent chaque jour un peu plus« , alertaient ses proches.
Tout au long de ces deux ans et demi de captivité, Olivier Grondeau n’a cessé de clamer son innocence, exhortant les autorités françaises à obtenir sa libération et celles des deux autres Français toujours retenus par Téhéran, Jacques Paris et Cécile Kohler. Fin janvier, inquiètes quant « aux conditions inhumaines » de leur détention, les familles des otages français détenus en Iran ont été reçues par Emmanuel Macron. Le président les avait alors assurées de la mobilisation des autorités, mais sans leur donner d’échéance pour autant.
Les négociations ont finalement abouti pour Olivier Grondeau, sur X, le président Emmanuel Macron a partagé « l’immense bonheur et soulagement de sa famille ». Le revoilà en France, laissant derrière lui « la peur constante de retourner dans le quartier 209 de la prison d’Evin”, où survivent, depuis le 7 mai 2022, la professeure de français Cécile Kohler et l’enseignant à la retraite Jacques Paris. « Dans des conditions encore plus dures que les siennes », comme le rappellent ses proches sur le site du collectif « Liberté pour Olivier ».