- Deux adolescents ont été arrêtés, soupçonnés d’avoir jeté un bloc de béton sur une voiture et tuant son passager en 2024.
- Des traces d’ADN et des investigations téléphoniques ont permis de remonter jusqu’aux suspects.
- Durant leur garde à vue, les adolescents ont reconnu leur implication.
Suivez la couverture complète
Le 20H
Enfin des réponses, plus d’un an après le drame. Deux adolescents ont été arrêtés début décembre, soupçonnés d’avoir jeté un bloc de béton du haut d’un pont, tuant le passager d’une voiture, en octobre 2024. Les faits s’étaient produits en pleine nuit et sans témoin direct, en rase campagne, sur une route entre Dinan et Saint-Malo. Le bloc de béton avait atterri directement sur la voiture, et William, âgé de 21 ans, n’avait pas survécu au choc.
Face au peu d’éléments dont les autorités disposaient à l’époque, les chances de retrouver les coupables semblaient minces. Mais des traces d’ADN et des investigations téléphoniques ont permis de mettre les enquêteurs sur la piste des suspects.
Les adolescents ont reconnu les faits
En juillet dernier, un fait similaire a attiré l’attention des enquêteurs. « Des jeunes ont été contrôlés alors qu’ils avaient jeté notamment des ballons pleins d’eau sur les véhicules, »
explique à TF1 le lieutenant-colonel de gendarmerie Mickaël Bonsens. « Le contrôle a permis de constater la présence de balles de golf, qui correspondaient à des objets retrouvés sur les lieux du drame. On a compris qu’il y avait tout intérêt à placer ces deux individus en garde à vue. »
C’est justement lors de cette garde à vue que les deux adolescents, âgés de 17 ans, ont reconnu leur implication. Selon l’AFP, ils ont reconnu avoir visé les voitures avec différents objets, avant de toucher un premier véhicule avec une pierre « tandis que le second soulevait un bloc de béton et le faisait tomber sur un autre véhicule ».
Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Rennes après la présentation des deux mineurs ce jeudi, accusés de « violences en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
Pour l’avocat de l’une des victimes, l’affaire est pourtant loin d’être résolue. « On se rend compte qu’a priori, ce sont de grands adolescents, presque jeunes adultes, »
explique maître Guillaume Faist. « Je crois qu’il y a beaucoup de questions encore qui doivent être relevées dans le cadre de l’enquête. »
Les habitants, pour qui la mort de William reste un choc, ont du mal à comprendre ce qui peut pousser des adolescents à agir ainsi. « Ils ne se rendent pas compte des conséquences de leurs actes, je pense, »
estime une riveraine. « Pour moi c’est des gamins, des conneries. Ils s’entraînent les uns les autres, et puis voilà le résultat. »
Une autre habitante se demande « comment les enfants qui ont été interpellés ont fait pour gérer ça pendant un an, en gardant ça pour eux, sans en parler aux parents. C’est inimaginable. »
Les deux adolescents ont été placés en détention provisoire dans l’attente d’une nouvelle présentation à un juge le 9 décembre prochain.










