C’est la première fois que les autorités donnent un chiffre de personnes disparues. La justice de Valence a annoncé mardi 5 novembre soir avoir enregistré 89 cas de personnes portées disparues dans cette région espagnole durement touchée par les inondations. « Les bureaux mixtes de la police scientifique et des forces de sécurité dénombrent 89 cas de personnes disparues », a déclaré le tribunal supérieur de justice de la région de Valence sur le réseau social X.
Ce nombre a toutefois été établi uniquement à partir des signalements de familles ayant fourni des éléments et des échantillons biologiques ayant permis l’identification de leurs proches, a précisé la Cour supérieure de Justice de la région de Valence.
Le gouvernement espagnol reste toutefois prudent et ne fournit pas de nombre précis de personnes portées disparues. Le ministre de l’intérieur, Fernando Grande-Marlaska, s’est contenté d’évoquer un « nombre important » de disparus, jugeant qu’en l’absence d’informations fiables, il était « préférable de ne pas préciser ».
Jusqu’ici, 219 personnes ont été déclarées mortes. Les tribunaux ont déjà autorisé la remise de « près de cinquante corps » de défunts à leurs familles, avait précisé auparavant le tribunal supérieur de justice de Valence. Les autorités continuent d’inspecter les parkings souterrains, dont beaucoup ont été totalement inondés.
Aucune victime n’a finalement été trouvée dans celui du centre commercial Bonaire, à Aldaia, qui suscitait de nombreuses craintes. « Une fausse information a été diffusée, affirmant qu’il y avait de nombreux cadavres : ce n’était pas vrai », a assuré le directeur de la police nationale, Francisco Pardo.
Ces derniers jours, les effectifs de l’Unité militaire d’urgence (UME), qui interviennent lors de catastrophes naturelles, ont installé de nombreuses pompes pour commencer à évacuer l’eau. Au total, près de 15 000 soldats et policiers sont déployés sur le terrain, selon l’exécutif, qui précise que ce nombre a doublé en trois jours. Un déploiement jugé encore insuffisant par une partie de la population.