- Certains savent ouvrir des poubelles, d’autres déposer des mégots, d’autres encore imiter la voix humaine…
- Les oiseaux, certaines espèces de perroquets en particulier, s’inspirent des comportements humains et développent d’ingénieuses techniques.
- Des chercheurs autrichiens viennent de découvrir que des cacatoès peuvent se servir des fontaines publiques pour étancher leur soif.
Un matin près de Sidney, en Australie, des poubelles se retrouvent renversées. Les déchets s’étalent parterre, mais aucune trace humaine laisse croire à une mauvaise blague. Rapidement, des chercheurs découvrent que des cacatoès soufrés ont réussi à ouvrir le couvercle de la poubelle pour fouiller à l’intérieur. Dans Current Biology
, les chercheurs décrivent que les riverains ont essayé de faire fuir les volatiles avec des statues de hibou et des briques posées sur la poubelle. Non seulement les oiseaux n’ont pas eu peur, mais les perroquets ont appris à les enlever.
Des scientifiques autrichiens viennent de découvrir que des cacatoès à huppe jaune tout seuls à utiliser des fontaines publiques pour boire. Faire couler l’eau nécessite d’actionner différents mécanismes complexes pour des oiseaux. Les perroquets le font pourtant naturellement : ils appuient sur le robinet et glissent leur bec sous le jet d’eau pour se désaltérer. « C’est la première fois qu’on voit ce comportement chez des oiseaux
« , s’enthousiasment les chercheurs. Ils estiment qu’ils maîtrisent ce comportement depuis deux ans. Ils démontrent que les oiseaux ont répandu ce savoir-faire par mimétisme : « un jour, l’un de ces oiseaux a réussi à boire à la fontaine, et les autres ont appris en le regardant
« , ajoutent les scientifiques autrichiens.
Installations opportunistes
Les chercheurs constatent que les oiseaux exotiques s’installent dans beaucoup de villes du monde entier. Ces oiseaux domestiqués et vivant dans des cages se sont échappés ou ont été relâchés. Sans prédateurs, ils se sont sentis à l’aise dans e nouvel environnement et ils se reproduisent désormais dans de grandes agglomérations. En France, par exemple, nous recensons 10.000 perruches à collier rien qu’en Île-de-France. Résultat : ces oiseaux figurent sur la liste des espèces exotiques envahissantes.
Autre exemple qui montre qu’ils s’adaptent très bien à la ville : à Phoenix (États-Unis), certains d’entre eux ont appris à utiliser les bouches d’aérations des climatiseurs pour se rafraichir. « Ces oiseaux s’adaptent à une vitesse saisissante, exploitant tous les avantages de la vie urbaine : en ville, il n’y a pas de serpents pour détruire leurs nids, les chats et les rats n’atteignent pas les nichées. Il y fait chaud grâce au béton. Il n’y a pas de braconnage, pas de déforestation
« , comment les chercheurs. Certains scientifiques parlent même de « refuge urbain » pour des espèces de perroquets menacées de disparition.