Emmanuel Macron et son homologue émirati ont signé ce jeudi un accord de partenariat sur l’intelligence artificielle.
Les Émirats arabes unis vont construire en France un « campus » axé sur l’IA avec un data center géant.
Les investissements pourraient être compris entre 30 et 50 milliards d’euros.
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Jusqu’où ira l’intelligence artificielle ?
Une annonce majeure à quelques jours du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA), qui se déroulera à Paris les 10 et 11 février. Les Émirats arabes unis vont construire en France un « campus » axé sur l’intelligence artificielle avec un data center géant d’une capacité de calcul pouvant aller jusqu’à un gigawatt, « ce qui représente des investissements d’un ordre de grandeur de 30 à 50 milliards d’euros », a annoncé jeudi l’Élysée.
« Une annonce sur la première tranche d’investissement sera faite lors du Sommet Choose France 2025 », a précisé le palais présidentiel. Ce rendez-vous annuel, institué par Emmanuel Macron pour vanter l’attractivité du pays, est prévu en mai.
Le plus grand campus dédié à l’IA d’Europe
Ces investissements font partie d’un accord de partenariat sur l’IA signé jeudi soir à Paris en présence du président français Emmanuel Macron et de son homologue émirati Mohamed ben Zayed Al-Nahyane. Ce campus, dont la localisation précise doit encore être décidée, sera développé par « un consortium de champions franco-émiratis », et notamment par le fonds d’investissements MGX, adossé aux Émirats arabes unis.
Ce campus sera le plus grand en Europe consacré à l’intelligence artificielle, a affirmé l’entourage du chef de l’État. Il s’agit du premier grand investissement annoncé à l’occasion du sommet sur l’IA prévu jusqu’à mardi à Paris, à l’occasion duquel la France et l’Europe veulent se poser en puissances compétitives face aux États-Unis et à la Chine.
Le partenariat que souhaitent la France et les Émirats arabes unis comprend par ailleurs « des investissements dans l’IA française et émiratie, l’acquisition de puces de pointe, des centres de données, le développement de talents, ainsi que la mise en place d’ambassades virtuelles de données pour permettre la mise en place d’infrastructures souveraines d’IA et de cloud dans les deux pays », liste le communiqué de l’Élysée.
Le gouvernement français avait annoncé jeudi matin avoir défini 35 nouveaux sites prêts à accueillir des centres de données. Ces data centers stockent les données et fournissent les énormes capacités de calcul requises par l’intelligence artificielle, une technologie très gourmande en énergie.