- L’intolérance au gluten se traduit par plusieurs symptômes, digestifs ou non.
- Un bilan chez un gastro-entérologue doit être réalisé pour diagnostiquer la maladie.
- Une seule solution existe pour les personnes intolérantes.
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En Europe, seules 0,7 à 2 % des personnes souffrent d’une intolérance au gluten, selon les chiffres donnés par l’Assurance maladie. Mais il est en réalité difficile de connaître précisément le nombre de personnes atteintes de la maladie cœliaque, tant elle peut être difficile à diagnostiquer. Voici donc quelques pistes qui doivent vous alerter pour déceler une possible intolérance au gluten.
Les symptômes de l’intolérance au gluten
L’intolérance au gluten, à ne pas confondre avec l’allergie, est une maladie chronique intestinale liée à l’ingestion de gluten. Elle est aussi appelée maladie cœliaque et entraîne une réaction à la gliadine chez les personnes qui en sont atteintes, c’est-à-dire à la protéine du gluten, explique l’Assurance maladie. La maladie cœliaque a tendance à se manifester de différentes manières selon l’âge de la personne concernée. Chez le nourrisson, l’intolérance arrive, le plus souvent, quelques semaines après l’introduction du gluten, lors de la diversification alimentaire. Une diarrhée chronique apparaît alors, et le bébé change de comportement, notamment en devenant moins actif. Le nourrisson intolérant va par ailleurs manquer d’appétit. Un symptôme que l’on retrouve chez l’enfant ou l’adolescent atteint de la maladie cœliaque, accompagné généralement de diarrhées chroniques, ainsi que de nausées ou de vomissements. Des douleurs abdominales sont également fréquentes.
Mais ce n’est pas tout, puisque d’autres symptômes, non digestifs, peuvent aussi apparaître. Par exemple : une perte de poids ou un retard de croissance, une anémie, une fatigue chronique, un retard de la puberté, des aphtes, ou encore des cloques rouges sur la peau, provoquant des démangeaisons. Les adultes intolérants au gluten peuvent quant à eux rencontrer des problèmes digestifs, avec des diarrhées importantes, une constipation, ou des douleurs abdominales. Des symptômes non digestifs, équivalents à ceux rencontrés chez les enfants et les adolescents, sont là aussi possibles. En plus de ceux-là, les adultes atteints de la maladie cœliaque peuvent être sujets à une aménorrhée, une fausse couche ou une infertilité inexpliquée. De même, une fracture par ostéoporose ou une atteinte des nerfs des membres est possible.
Comment obtenir un diagnostic ?
Si les symptômes de la maladie cœliaque semblent assez clairs et facilement identifiables, la pathologie peut en réalité être très difficile à diagnostiquer. Toutes les personnes qui en sont atteintes ne développent en effet pas tous les symptômes et, pas toujours, d’une manière clairement perceptible. C’est pourquoi il est recommandé d’en parler au médecin en cas de doute ou de suspicion, mais aussi si la maladie a déjà été identifiée dans le cercle familial. Le médecin va alors orienter son patient vers un gastro-entérologue pour réaliser un bilan.
Une prise de sang est dans un premier temps nécessaire, afin d’identifier la présence éventuelle d’anticorps IgA transglutaminase tissulaire et anti-endomysium, caractéristiques des personnes atteintes de la maladie cœliaque. Le médecin peut, par la suite, solliciter un typage génétique HLA, afin de mettre en évidence des gènes souvent présents chez les personnes intolérantes au gluten, précise l’Assurance maladie. Des biopsies de l’intestin grêle peuvent ensuite être demandées au patient, pour confirmer la maladie, ou en cas de doute du médecin sur le diagnostic.
Que faire en cas d’intolérance au gluten ?
Lorsque l’intolérance est confirmée, il est chaudement recommandé au patient d’adopter un régime sans gluten. C’est le seul traitement efficace, selon l’Assurance maladie. Tous les produits de l’alimentation quotidienne, comme les pâtes, le pain, ou encore les gâteaux, doivent donc être troqués pour des équivalents sans gluten. En cas de difficulté à respecter ce régime ou à trouver des alternatives, il peut être intéressant de faire appel à un diététicien, pour obtenir quelques conseils. Ce professionnel peut en effet aider le patient à mieux vivre au quotidien avec ce régime contraignant, qui doit être appliqué à vie.