Depuis le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, le 24 juin, le silence du Guide suprême iranien faisait planer le doute sur ses intentions. Jeudi 26 juin, Ali Khamenei a finalement pris la parole dans une vidéo enregistrée depuis un endroit non identifié – sa troisième intervention depuis le début de la guerre – pour se féliciter de la « victoire » de Téhéran contre Israël et les Etats-Unis, et saluer l’« unité du peuple iranien ». « Avec toutes ses prétentions, le régime sioniste [Israël, dans la terminologie officielle] a été pratiquement mis à genoux et écrasé sous les coups de la République islamique », a-t-il déclaré, contre toute évidence.
Ali Khamenei a également accusé le président américain, Donald Trump, d’« exagération excessive » au sujet des résultats des frappes contre trois installations nucléaires iraniennes, survenues dans la nuit du 21 au 22 juin. Selon lui, cette posture viserait à dissimuler l’échec de l’opération américaine. Il a en outre réaffirmé que l’Iran « ne se rendra[it] jamais ».
Le guide suprême a évoqué de manière très vague les dommages subis durant les douze jours de guerre, notamment la destruction partielle de certaines infrastructures nucléaires et n’a fait aucune mention des civils tués, au moins 417 sur 1 054 victimes, selon l’organisation iranienne de défense des droits humains Hrana, basée aux Etats-Unis.
Il vous reste 72.61% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.