Emmanuel Macron pointe « l’urgence » d’une « aide humanitaire massive » dans la bande de Gaza
Emmanuel Macron s’est entretenu par téléphone avec le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, samedi, après avoir échangé, la veille, avec le roi de Jordanie Abdallah II, a fait savoir l’Elysée.
Le président français a insisté sur « l’urgence » d’une « aide humanitaire massive » dans la bande de Gaza, confrontée à une « situation catastrophique » et des « pertes humaines intolérables », précise la présidence, dans un communiqué. Il est « plus que jamais urgent après quinze mois de conflit d’obtenir la libération de tous les otages retenus par le Hamas, d’instaurer un cessez-le-feu pérenne et de permettre à l’aide humanitaire d’arriver de façon massive jusqu’aux Gazaouis », a déclaré M. Macron.
Le président français a aussi dit la « disponibilité » de la France à poursuivre « des actions humanitaires conjointes » avec la Jordanie afin d’acheminer « l’aide directement dans la bande de Gaza ». Les deux pays ont déjà mené plusieurs opérations humanitaires par voie aérienne.
Emmanuel Macron a également « marqué sa volonté d’œuvrer avec tous les partenaires régionaux au jour d’après [la fin du conflit] et à la mise en œuvre effective de la solution à deux États, notamment dans le cadre du sommet coorganisé avec l’Arabie saoudite en juin prochain ».
Les présidents français et égyptien et le roi de Jordanie avaient déjà appelé en avril 2024, dans une tribune publiée dans Le Monde, au respect des résolutions de l’ONU et avaient affirmé leur volonté de faire aboutir la solution à deux Etats.
Concernant la situation au Proche-Orient, le chef de l’Etat français a souligné par ailleurs auprès des deux dirigeants que la « chute de Bachar Al-Assad était une opportunité pour la Syrie et pour toute la région », citant notamment la « protection des minorités » et la « poursuite de la lutte contre le terrorisme ».
Au Liban, il faut « faire aboutir le processus électoral en vue de l’élection d’un président », privé de chef d’Etat depuis plus de deux ans, a-t-il également insisté. Le Parlement libanais doit se réunir le 9 janvier en ce sens.